Renouvellement des générations
« Si Julien ne m’avait pas bousculé, je n’aurais pas transmis ma ferme »
Près de Melle, au Nac, Daniel Viollet vient de transmettre sa ferme céréalière à Julien Guérin, un hors-cadre familial gérant déjà un négoce de bois. Si elle ne coulait pas de source, la transmission s’est faite au final tout naturellement.
Près de Melle, au Nac, Daniel Viollet vient de transmettre sa ferme céréalière à Julien Guérin, un hors-cadre familial gérant déjà un négoce de bois. Si elle ne coulait pas de source, la transmission s’est faite au final tout naturellement.
L’agriculture, Daniel Viollet l’a embrassée en 1983, à l’âge de 22 ans, en rejoignant son père et son frère (de sept ans son aîné) sur la ferme familiale.
La première fois qu’il se pose la question de ce qu’il adviendra du site dans le futur, c’est lorsque son frère fait valoir ses droits à la retraite avant l’heure, à la suite d’un grave accident. « Là, on a pris une grosse décision : arrêter l’atelier laitier. C’était perturbant pour moi, je l’ai vécu comme une pré-retraite. J’avais encore neuf ans de travail devant moi, aucun de nos enfants, à mon frère et moi, ne voulait reprendre l’exploitation. Je me disais qu’après moi, la ferme mourrait de sa belle mort ».