Sommet de l'élevage : Le ministre annonce des aides pour les surcoûts de la FCO
Stéphane Le Foll a annoncé le versement d'aides pour permettre aux éleveurs de faire face aux charges supplémentaires liées au maintien des animaux dans les élevages du fait de la Fièvre catarrhale ovine (FCO), le 6 octobre au Sommet de l'élevage.
Il reste encore à définir le financement des aides annoncées par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll lors de l'inauguration du Sommet de l'élevage (budget du ministère de l'Agriculture, Fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnementale, Fonds national de gestions des risques en agriculture).
Aucune avancée n' a été annoncée quant à la négociation des protocoles sanitaires avec l'Italie, la Turquie ou l'Algérie. "Les discussions avancent mais ce n'est pas si simple", a expliqué Stéphane Le Foll.
Les résultats de la surveillance programmée devraient être rendus lundi 12 octobre et une réunion avec l'ensemble des membres de la filière aura lieu le lendemain pour définir la stratégie à adopter au sujet des zones réglementées. Pris à partis par les éleveurs dans la salle de conférence, Stéphane Le Foll s'est justifié quant aux négociations avec les pays tiers : " Ah mais vous pensez que c'est facile ! Si vous pensez que vous êtes bien meilleurs alors faites-le !" a-t-il rétorqué.
L'Idele prévoit un marché encombré de vaches de réforme laitières
"Des vaches à l'automne, on risque de ne pas en manquer du côté laitier. Par contre, il n'y aura pas une allaitante dans les abattoirs!", s'est exclamé Philippe Chotteau, directeur du service économie de l'Institut de l'élevage (Idele), le 6 octobre. Dans une conférence intitulée "Quels relais de croissance pour la filière viande bovine française?", il est revenu sur la conjoncture économique française en viande bovine. "Nous savons d'ores et déjà que le commerce [de broutards, ndlr] va être bloqué pendant un mois et demi", a-t-il annoncé du fait de la fièvre catarrhale ovine (FCO). En parallèle, les éleveurs laitiers décapitalisent et les vaches laitières de réforme affluent, notamment d'Allemagne, "perturbant le marché de la viande", selon lui. Côté jeunes bovins (JB), comme le prix en Italie progresse en lien avec le déficit de broutards, le prix français devrait suivre car "l'Italie est un marché directeur. Aussi, sur le marché du JB pour les semaines et les mois à venir, il n'y a pas vraiment de raison d'être inquiet" a-t-il conclu. "Pas d'optimisme donc sur le cours des vaches", par contre, sur les JB, il y a de quoi l'être "un peu plus !"