SR et Agem 16 : « Nous avons la volonté de fidéliser nos salariés »
Le Service de remplacement de Charente et l’Agem 16 ont tenu leur assemblée générale respective le 24 mai à Angoulême. Nathalie Bauchet, responsable de service, fait le point.
Quel est le bilan de l’année 2016 ?
Dans les deux structures, le nombre d’adhérents est en hausse : 524 au SR dont 82 % d’éleveurs et 165 adhérents à Agem 16. Cette augmentation est due à la présence de nos trois animatrices sur le terrain. En 2016, Agem 16 connaît une légère baisse de l’activité par rapport aux années précédentes. Cette régression de 14 % s’appuie sur la diminution des trois motifs du groupement : le volume horaire de l’accroissement d’activité dans une exploitation baisse de 10 %, celui de l’activité saisonnière, notre principale activité, connaît une diminution de 14 % et le volume horaire des remplacements de salariés, c’est seulement douze heures faites en 2016 contre 2 154 en 2015.
Qu’en est-il pour le service de remplacement ?
A contrario, le volume d’activité du SR a progressé de 44 %. Cette progression s’explique par l’augmentation de l’ensemble des motifs du SR. Nous avons eu beaucoup de congés maternités ainsi que des dossiers d’aide en lien avec le service social de la MSA des Charentes, la Sameth ou le conseil départemental. Malgré le contexte économique encore très difficile pour le monde agricole, les exploitants de la Charente ont beaucoup plus utilisé le service de remplacement en 2016. Ce fort développement est tout de même à relativiser : les partenariats engagés permettent de financer tout ou partie la mise à disposition de main-d'œuvre auprès des exploitants qui n’auraient peut-être pas pu la financer eux-mêmes. Le dispositif épuisement professionnel, mis en place début 2017 par le service social de la MSA des Charentes, en fait partie.
Pour les deux structures, sur quels aspects voulez-vous travailler pour 2017 ?
Nous avons la volonté de fidéliser nos salariés. Nous avons peu de turn-over : quand ils partent, c’est souvent pour s’installer. Au SR, nous avons 17 CDI et 139 CDD, soit 27 équivalents temps plein, et à Agem 16, nous avons 10 CDI et 268 CDD, soit 41 ETP. Nous cherchons à diminuer la proportion entre CDI et CDD car les agriculteurs ont besoin de personnes qualifiées et de confiance. Les viticulteurs, par exemple, ont dû mal à trouver de la main-d’œuvre : le travail est difficile et ils veulent des personnes expérimentées. Nous pouvons être une solution pour eux...
Lire l'interview en page 3 de l'édition du 1er juin.