Ténia : Avant l’immunité, la plus grande vigilance
L’oribate, acarien responsable de la maladie, résiste à l’hiver et est présent dès la mise à l’herbe.
L’oribate, acarien responsable de la maladie, résiste à l’hiver et est présent dès la mise à l’herbe.
Les signes cliniques du ténia sont bien connus. Les agneaux à l’herbe présentent un mauvais état général avec un déficit de croissance qui peut atteindre 50 %. Des troubles digestifs, une laine sèche et cassante sont également visibles. Les agneaux manquent de vigueur, avec une anémie possible. Le risque d’entérotoxémie est alors considérablement accru. Laurent Saboureau, vétérinaire à l’Alliance Pastorale, explique que « les agneaux se contaminent dès les premiers brins d’herbe ingérés, en avalant un acarien, l’oribate, qui est l’hôte intermédiaire du ténia. Cet oribate est sensible à la sécheresse mais résiste à l’hiver. Il est donc présent dès la mise à l’herbe et les agneaux en ingèrent rapidement des centaines, dont certains sont porteurs de larves infestantes de ténia. Ces larves vont se fixer dans l’intestin grêle de l’agneau et se développer en ténias adultes qui deviendront pondeurs en 30 à 40 jours ».