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Terra Lacta appelée à présenter sa stratégie pour l’avenir
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Dans quelques jours les assemblées générales de section des unités du groupe Terra Lacta auront lieu. La Fnsea 79 et les JA encouragent chacun à s’exprimer. « Terra Lacta est l’outil des producteurs ! », rappellent-ils.

A quelques jours des premières assemblées de section, les éleveurs souhaitent engager le dialogue avec leur représentant sur l’avenir de Terra Lacta.
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C. P.
Depuis trois ans les prix baissent. En 2012, les volumes seront contraints. « Et nous, éleveurs appelés à faire des efforts, n’avons aucune information sur la stratégie à moyen et long terme envisagée par Terra Lacta. »
Mardi 15 mai sur l’exploitation du GAEC Luttiau-Sicot à Exireuil, les membres des sections lait de vache et de chèvre de la Fnsea 79 étaient amers. Parmi les 19 administrateurs de l’unité de transformation Capribeur, outil du groupe Terra Lacta, invités à échanger ce matin, aucun n’avait fait le déplacement. « A quelques jours des premières assemblées de section, nous souhaitions engager le dialogue avec nos représentants. Nous espérions avoir quelques informations sur la santé économique du groupe et sur les moyens mis en œuvre pour le sortir des difficultés dans lesquelles il se trouve », exposait Thierry Jayat. Finalement il n’en sera rien. Dans la cour de la ferme, l’absence aura renforcé l’inquiétude et la méfiance des éleveurs. « Il y a trois ans, lorsque nous avons rencontré les responsables du groupe, ils nous ont appelés à faire notre métier, produire, alors qu’ils allaient faire le leur disaient-ils, à savoir gérer les stocks. Ces derniers mois, les stocks, c’est nous qui les payons. Sur les trois dernières années, nous avons perdu 40 euros aux mille litres de lait produits. En 2012, nous sommes contraints de baisser notre production de 10%. Quand les efforts qui nous sont demandés affectent jusqu'à 10% de notre chiffre d’affaires, nous sommes en droit de demander comment l’argent dont on se prive est investi par le groupe », s’est emporté Pascal Luttiau.
Il ne s’agit pas de tirer sur l’ambulance, faisaient comprendre ce matin les syndicalistes. « Terra Lacta est notre coop, notre outil. Il nous revient le droit et le devoir de nous faire entendre. Les efforts, nous sommes prêts à en faire mais à condition de savoir pourquoi », poursuivait Alain Billerot.
Ces derniers mois, meurtris par ce sentiment de n’être que la variable d’ajustement du groupe laitier, les producteurs ont perdu patience. En actionnant ce levier, redoutent les adhérents, Terra Lacta fragilise chacune des exploitations qui lui a fait confiance.
« L’entreprise met également en danger notre bassin laitier, jugeait Vincent Bizon, représentant de JA. Il est urgent que d’ambitieux projets voient le jour. » Le jeune syndicaliste rejoint ses aînés et défend la création d’une centrale de vente, à l’image des centrales d’achat mises en place par la grande distribution. « Quand les intérêts de la filière passeront-ils enfin avant ceux des individus ? » interrogeait-il. Et d’argumenter : « Notre bassin laitier qui, chaque campagne, est en sous réalisation compte de nombreuses fermes capables de produire plus, en lait de vache le marché est bon… Et malgré tous ces atouts, les deux entreprises leaders de notre région, Terra Lacta et Eurial qui en s’unissant représenteraient près de 80% du marché des produits caprins en France, refusent d’avancer ensemble. C’est aussi incroyable que dangereux. Avec de tels atouts, les Bretons eux, sauraient aller de l’avant ».
Mardi 15 mai sur l’exploitation du GAEC Luttiau-Sicot à Exireuil, les membres des sections lait de vache et de chèvre de la Fnsea 79 étaient amers. Parmi les 19 administrateurs de l’unité de transformation Capribeur, outil du groupe Terra Lacta, invités à échanger ce matin, aucun n’avait fait le déplacement. « A quelques jours des premières assemblées de section, nous souhaitions engager le dialogue avec nos représentants. Nous espérions avoir quelques informations sur la santé économique du groupe et sur les moyens mis en œuvre pour le sortir des difficultés dans lesquelles il se trouve », exposait Thierry Jayat. Finalement il n’en sera rien. Dans la cour de la ferme, l’absence aura renforcé l’inquiétude et la méfiance des éleveurs. « Il y a trois ans, lorsque nous avons rencontré les responsables du groupe, ils nous ont appelés à faire notre métier, produire, alors qu’ils allaient faire le leur disaient-ils, à savoir gérer les stocks. Ces derniers mois, les stocks, c’est nous qui les payons. Sur les trois dernières années, nous avons perdu 40 euros aux mille litres de lait produits. En 2012, nous sommes contraints de baisser notre production de 10%. Quand les efforts qui nous sont demandés affectent jusqu'à 10% de notre chiffre d’affaires, nous sommes en droit de demander comment l’argent dont on se prive est investi par le groupe », s’est emporté Pascal Luttiau.
Il ne s’agit pas de tirer sur l’ambulance, faisaient comprendre ce matin les syndicalistes. « Terra Lacta est notre coop, notre outil. Il nous revient le droit et le devoir de nous faire entendre. Les efforts, nous sommes prêts à en faire mais à condition de savoir pourquoi », poursuivait Alain Billerot.
Ces derniers mois, meurtris par ce sentiment de n’être que la variable d’ajustement du groupe laitier, les producteurs ont perdu patience. En actionnant ce levier, redoutent les adhérents, Terra Lacta fragilise chacune des exploitations qui lui a fait confiance.
« L’entreprise met également en danger notre bassin laitier, jugeait Vincent Bizon, représentant de JA. Il est urgent que d’ambitieux projets voient le jour. » Le jeune syndicaliste rejoint ses aînés et défend la création d’une centrale de vente, à l’image des centrales d’achat mises en place par la grande distribution. « Quand les intérêts de la filière passeront-ils enfin avant ceux des individus ? » interrogeait-il. Et d’argumenter : « Notre bassin laitier qui, chaque campagne, est en sous réalisation compte de nombreuses fermes capables de produire plus, en lait de vache le marché est bon… Et malgré tous ces atouts, les deux entreprises leaders de notre région, Terra Lacta et Eurial qui en s’unissant représenteraient près de 80% du marché des produits caprins en France, refusent d’avancer ensemble. C’est aussi incroyable que dangereux. Avec de tels atouts, les Bretons eux, sauraient aller de l’avant ».