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Commerce
Triperiefrançaise.fr distribue des produits deux-sévriens

Pascal Gonnord n'a pas les deux pieds dans le même sabot. A la tête de la Triperie Gonnord implantée à Saint-Jean-de-Thouars, il cherche de nouveaux circuits de distribution pour vendre ses produits. Depuis le mois de septembre, il tient un magasin en ligne.

Sandrine et Pascal Gonnord ont ouvert la triperie il y a quatre ans.
Sandrine et Pascal Gonnord ont ouvert la triperie il y a quatre ans.
© C. P.

Il y a quelques années, la vente du cinquième quartier (peau, graisse, abats, sang, appareil digestif, os, etc.) permettait de financer  l'abattage des animaux. Mais les choses ont bien changé. Avec la disparition progressive des tripiers, le monde de la viande a perdu en France l'une des  filières de valorisation des animaux.
En Deux-Sèvres, deux artisans tripiers font de la résistance. Pascal Gonnord installé à Saint-Jean-de-Thouars est l'un d'eux. Homme de caractère, il se plaît à préparer et vendre de la tête de cochon. Mais également tout autre produit tripier : queue, langue, joue, rognon, foie, pied, coeur, cervelle, hampe... « Tous les abats, pourvu qu'ils soient de boeuf, de veau, de porc ou d'agneau », précise-t-il avec empressement. À 43 ans, cet ancien électricien est en permanence sous tension. « Une idée n'attend pas l'autre », commente Sandrine, son épouse, à ses côtés au sein de l'affaire familiale depuis quatre ans.
En 2006, lorsqu'il reprend l'affaire de Gérard Lucet implantée à Parthenay, le salarié en mal d'entreprendre s'investit avec passion. La langue bien pendue il s'impose dans « le beau monde de la viande », se plaît-il à dire. Franchise et sincérité sont les qualificatifs qui lui viennent immédiatement à la bouche quand il évoque la relation avec ses fournisseurs ; les abatteurs de la région hier, de la grande région aujourd'hui. S'il trouve en local la qualité des produits dont il a besoin pour satisfaire ses clients, les quantités parfois sont un peu justes.
L'aisance s'installant pour les étapes d'achat, de préparation et de vente des produits, l'activité s'est progressivement développée : six marchés puis sept, puis huit avec l'ouverture d'un banc sous les halles à Niort. Bouillonnant d'idées, Pascal avance en cherchant à associer les recettes du passé dans la préparation de ses produits aux opportunités commerciales que peuvent offrir les outils du 21e siècle. Parallèlement aux marchés hebdomadaires, l'artisan tripier aimerait développer un marché quotidien. Outre les ruraux, il veut séduire une clientèle urbaine. « En septembre nous avons ouvert un site de vente en ligne. Sur triperiefrancaise.fr, les gourmands d'abats, où qu'ils se trouvent en France, peuvent  par une commande avant midi être livrés chez eux en 24 heures, maxi 48 heures . »
Cette idée, mise en oeuvre grâce aux cartons d'emballage isotherme Médicold (*), permet de capter la clientèle des villes au coeur desquelles la Triperie Gonnord ne peut aujourd'hui s'installer physiquement et où pourtant la demande est réelle. « Les craintes exprimées par rapport à l'achat en ligne viennent prioritairement d'un manque de confiance quant au respect de la chaîne du froid. Nous sommes contrôlés et les clients qui ont essayé se disent largement satisfaits », explique Sandrine Gonnord.

Faire vivre le banc virtuel
Depuis trois mois, l'activité via le net progresse doucement.
« Pour stabiliser un chiffre d'affaires sur un marché, il faut trois ans. » D'ici là, Sandrine et Pascal auront probablement franchi le cap de l'embauche. « Pour le site, il faut un animateur qui, à l'instar de ce que nous faisons sur les marchés, fasse vivre le banc virtuel tous les jours. » Madame pourrait occuper ce poste dans les bureaux de l'atelier de découpe passant ainsi la main pour les marchés à  Thouars, Loudun, Neuville-du- Poitou, Poitiers et Niort.
« La profession de tripier a beaucoup souffert de la crise de la vache folle, laquelle a entraîné dans son sillage 80% des artisans. Aujourd'hui, avec la traçabilité, la confiance des consommateurs est revenue. Mais le paysage commercial a complètement changé. La vente en magasin, je n'y crois pas. Notre profession doit travailler à l'émergence de nouveaux circuits de distribution. » De pied ferme, Pascal Gonnord s'engage alors dans l'aventure. Les produits vantés par les émissions culinaires sont à nouveaux prisés. « Nous devons travailler avec le secteur de la restauration hors domicile. Avec les restaurateurs également. » Ces dernières années, le marché est tombé si bas que son potentiel de développement est aujourd'hui énorme. Aussi, Pascal Gonnord, le convaincu, a bien l'intention d'essayer de le stimuler.                             

(*) Cet emballage isolé et doté de pains de glace garantit entre 0 et 4°c pendant 48 heures.
Site : http://triperiefrancaise.fr/

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