Sanitaire
Tuberculose bovine : maintenir l’équilibre entre élevage et faune sauvage
La tuberculose bovine, que l’on a cru éradiquée, est revenue en Charente-Maritime depuis une dizaine d’années. En réponse à la crainte des éleveurs liée au risque de transmission par la faune sauvage, un réseau de surveillance s’est mis en place.
La tuberculose bovine, que l’on a cru éradiquée, est revenue en Charente-Maritime depuis une dizaine d’années. En réponse à la crainte des éleveurs liée au risque de transmission par la faune sauvage, un réseau de surveillance s’est mis en place.
En arpentant les talus le long de ses champs, Michel Grenon est inquiet. Son œil maintenant aguerri repère les trous des terriers, mais aussi les petits sentiers tracés par les blaireaux, couverts en partie par la végétation. Éleveur de charolaises à Boutenac-Touvent, Michel a observé au cours des décennies une augmentation de la population de blaireaux. « Je voyais des passages dans le champ de blé. Je me demandais si quelqu’un passait là à vélo. J’ai compris que les blaireaux traversaient le champ toutes les nuits pour aller dans le champ de maïs en face. Ils aiment bien manger les fusées de maïs », explique l’agriculteur aujourd’hui salarié. Michel constate que les talus finissent par s’affaisser et la moissonneuse s’est même enfoncée dans une galerie l’été dernier.
Il y a eu une suspicion de tuberculose sur mes animaux à l’abattoir. Je n’ai pas beaucoup dormi avant d’avoir les résultats. »