Un bilan mitigé pour la production d’herbe en 2016
Il a encore fallu jongler pour le pâturage lors de la campagne 2016. Le froid et la pluie n’ont pas permis de faire du foin tôt mais la technique d’enrubannage a sauvé les récoltes.
L’hiver 2015-2016 n’a pas connu de gel, ce qui a favorisé une croissance des graminées tout au long de l’hiver. Les exploitants qui ont arrêté d’exploiter les prairies tôt à l’automne (avant la fin octobre) et sans animaux à pâturer en cours d’hiver se sont retrouvés avec une masse d’herbe sur pied importante dès la fin du mois de février. Ainsi, au lycée des Sicaudières, il y avait des parcelles avec 6,8 cm, 7,6 cm et 10,4 cm au 11 février 2016. En revanche, peu d’animaux sont sortis à cette époque (brebis vides), ce qui n’a pas permis de consommer toute l’herbe produite. La conséquence dans les prairies a été la forte concurrence des graminées vis-à-vis du trèfle, qui a régressé. Les luzernières ont aussi subi un salissement très important, spécialement en graminées.
La sortie des animaux précoce aurait pu s’effectuer autour du 15 mars, après une période sans eau (il n’y a pas eu de pluie entre le 10 mars et le 24 mars). Les 300 °C ont été atteints le 21 mars. Des éleveurs ont sorti les animaux moins sensibles, génisses ou vaches suitées, en semi plein air, y compris dans les prairies réputées humides mais qui étaient portantes à ce moment-là.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 2 septembre 2016