Un boisement original à Merpins
Sur une ancienne parcelle de maïs de 3 ha, les domaines Rémy Martin testent un boisement original avec des peupliers à faible densité et mélangés à d'autres essences, en cherchant à lier biodiversité et rentabilité économique.
C’est un partenariat né en 2010. Sur une parcelle de 3 ha appartenant aux domaines Rémy Martin sur l’île Marteau à Merpins, le centre régional de la propriété forestière (CRPF) Nouvelle-Aquitaine, l’association des propriétaires forestiers de la Charente cognaçaise et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) se sont unis pour redonner vie à la biodiversité.
« Les domaines Rémy Martin possèdent environ 380 hectares dont 300 de vignes. Sur cette parcelle, il y avait du maïs mais ce n’est pas notre domaine d’activité. Alors on s’est demandé ce que l’on pouvait y faire d’intéressant et d’économiquement rentable », explique Jean-Marie Bernard, maître distillateur des domaines Rémy Martin.
Christian Lafage, directeur développement durable chez Rémy Cointreau, est arrivé avec l’idée de faire « quelque chose de vivant » et de contribuer à la restauration de la flore et de la faune.Sur ce site classé Natura 2000 particulièrement exposé au vent, il a donc été décidé de planter des peupliers à faible densité et mélangés avec six autres essences, comme le chêne ou le frêne à la cueillette longue. « Ce mélange va dans le sens de la biodiversité et permet aussi de diminuer les risques », souligne Claude Nigen du CRPF.
Au total, 120 pieds de peupliers de deux variétés différentes ont été plantés en 2010. Un quart de la parcelle a été laissé nu pour favoriser le retour de la biodiversité en bord Charente et « deux lignes de frênes têtards servent uniquement à la biodiversité », précise Christian Lafage.
Au printemps, la LPO a installé trois dispositifs afin de mesurer la présence des animaux et d’en observer l’évolution : un piège photographique pour repérer les mammifères semi-aquatiques et les micromammifères, un SM2 pour enregistrer les ultra-son et trois plaques à reptiles.
Ces nouvelles productions pour les domaines Rémy Martin vont prendre encore plusieurs années avant de porter leurs fruits...
...A lire dans La Vie Charentaise du 10 août, page 6.