Un bon dosage de variétés pour les prairies multi-espèces
Des prairies productives, résistantes au stress hydrique, riches en énergie et en protéines, sont possibles avec les mélanges. Reste à choisir les plus adaptés aux sols et surtout à réussir le semis.
«On a toujours fait pâturer les vaches pour réduire les coûts de production. On y arrive, même s’il y a des contraintes », disait Patrice Rivet, le 19 mai, devant une des dix micro-parcelles mises en place sur son exploitation dans le cadre des rendez-vous méteil et prairies multi-espèces, à Neuvy-Bouin. Et depuis trois ans, les associés de l’Earl Rivet utilisent le pâturage tournant dynamique, avec comme principal avantage « une production de lait plus régulière ».
Pourtant, les résultats des semis de prairies à l’automne dernier n’ont pas donné les résultats attendus. « Ce n’est jamais pareil d’une année sur l’autre », poursuit l’éleveur. Il est vrai que dans des sols séchants, rien n’est gagné d’avance. Il convient donc de passer le cap des premières semaines de la plante et pour cela, « utiliser le faux semis en profitant des rares pluies que l’on peut avoir à ce moment-là de l’année, et ensuite semer en surface dans un sol propre », préconise Gérard Hoppenreys, conseiller à la chambre d’agriculture qui organisait ces journées.
Les agriculteurs, mais aussi les bassins versants, sont intéressés par ces expérimentations qui permettent de réduire les résidus d’intrants dans le sol. Dans la région, des taux de 50 à 70 mg de nitrates sont constatés alors que dans les périmètres de captages, ce taux n’excède pas 5 mg par litre.