Département
Un déploiement «maîtrisé» de l’éolien
La présidente du Département, Sylvie Marcilly, et le vice-président Stéphane Chedouteaud, ont à nouveau exprimé leur opposition à un déploiement massif d’éoliennes lors d’un point presse le 8 juillet en Vals de Saintonge.
La présidente du Département, Sylvie Marcilly, et le vice-président Stéphane Chedouteaud, ont à nouveau exprimé leur opposition à un déploiement massif d’éoliennes lors d’un point presse le 8 juillet en Vals de Saintonge.
En Vals de Saintonge, 98 mâts blancs sont disséminés dans le paysage, faisant de ce territoire le plus fourni en installations d’éoliennes. La Charente-Maritime fait partie des départements à avoir accueilli le plus de parcs au sein de la région Nouvelle-Aquitaine.
« Elle a ainsi largement contribué à l’atteinte des objectifs énergétiques préconisés pour la filière éolienne dans le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires de mars 2020 »,
rappelle le département dans un communiqué.
Lors d’un point presse le 8 juillet, la présidente du département Sylvie Marcilly et le vice-président Stéphane Chedouteaud sont revenus sur ce dossier au long cours. Depuis le premier moratoire contre les nouveaux parcs lancé par l’ancien président du Département, Dominique Bussereau en 2019, le conseil départemental se veut actif sur le sujet, bien que le pouvoir décisionnaire réside entre les mains du préfet. Un pôle Énergies renouvelables a ainsi été créé cette année avec le préfet de Charente-Maritime pour constituer « un outil de concertation en amont des demandes d’autorisations environnementales ».
À ce jour, 11 requêtes en annulation ou en intervention ont été déposées. Le 9 juin dernier, la cour administrative d’appel de Bordeaux a rejeté la demande d’annulation d’une autorisation environnementale, portée par le département. L’absence de compétence générale de la collectivité sur ce sujet a été mise en avant : « Un département qui ne se prévaut pas d’un risque d’atteinte à un espace naturel sensible au sens de l’article L. 113-8 du code de l’urbanisme, à son patrimoine ou à sa politique en matière de tourisme, n’a pas intérêt à agir contre une autorisation environnementale ». Le département compte faire un pourvoi en cassation.
Les villages et les hameaux « encerclés »
Le tourisme culturel est le premier pénalisé par la densification des parcs éoliens, estime le département. « On ne peut plus prendre en photo un clocher d’église sans qu’il y ait une éolienne au fond du paysage », déplore Caroline Aloé, conseillère départementale en Vals de Saintonge. L’augmentation des mâts d’éoliennes est également problématique dans les zones Natura 2000 « où il est vital de freiner leur implantation pour protéger les corridors écologiques utiles aux déplacements et habitats d’espèces protégées et vulnérables ». Le département compte actuellement 130 espaces naturels sensibles (ENS), mais seulement 50 sont actifs. « Là où il y a des ENS, il n’y a pas d’éolienne », observe Stéphane Chedouteaud. En intégrant davantage de territoires au sein d’espaces naturels sensibles, le département espère ainsi limiter le nombre de projets de parcs, au nombre de 24 à l’heure actuelle.