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Un dossier de trois pages sur les moissonneuses-batteuses
Avec des machines toujours plus sophistiquées, souvent plus chères, le marché des moissonneuses-batteuses se porte bien à l’instar du marché national.
“Le marché local, c’est la photo du marché national”, assure Jean-Baptiste Jublin, responsable commercial chez Quitté, concessionnaire New Holland. Une décalcomanie bien heureuse puisque dans l’Hexagone, les ventes de moissonneuses-batteuses neuves enregistrent une hausse de 13% (lire en encadré). L’entreprise Quitté en a, quant à elle, vendu une vingtaine lors de la campagne 2012, “une année exceptionnelle” selon le responsable commercial. La campagne 2013 s’est révélée “normale” avec 14 engins neufs vendus par Quitté : 2 en Charente-Maritime et 12 dans les Deux-Sèvres. Une année normale en écho aux rendements qualifiés de “bons” par Jean-Baptiste Jublin mais des prix qui ont baissé par rapport à 2012, année record. Et le responsable commercial de tempérer : “Depuis le 1er octobre, on note un retour au calme, les agriculteurs sont prudents”.
Quant au marché de l’occasion, il reste supérieur à celui du neuf. Sur la campagne 2012, 29 moissonneuses-batteuses ont été vendues, 25 en 2013. “Les acheteurs d’occasion sont à 70% des particuliers, à 20% des Cuma et à 10% des ETA. Quant au marché du neuf, il se divise équitablement entre ces trois profils.”
Toujours plus de technologies
Contrôle du rendement, de l’humidité, cartographie... l’innovation est sans limite concernant les moissonneuses-batteuses. Tandis que le prix de ces joyaux de technologie est un frein. Par exemple, pour l’option guidage automatique, la facture s’allonge de 15 000 euros. Et Jean-Baptiste Jublin de préciser : “Nous en avons vendu deux dernièrement. Les agriculteurs ne sont pas du tout réfractaires aux évolutions technologiques, le hic c’est bien souvent le prix. Quoi qu’il en soit, ils veulent des outils qui permettent de travailler le plus vite possible en s’arrêtant le moins possible.”
Vaste fourchette de prix
Pour acheter une moissonneuse-batteuse, il faut compter entre 160 000 et 300 000 euros. La gamme New Holland est capable d’un tel grand écart pour satisfaire les agriculteurs qui en général achète dans la fourchette de prix la plus basse contrairement aux entrepreneurs qui surfent sur le haut de gamme, “gros débit de chantier oblige”, note le responsable commercial. Mais quelle que soit la gamme, le confort est souvent au rendez-vous et le design est de plus en plus soigné.
Les achats de moissonneuses-batteuses neuves se font à 90 % contre une reprise. Indispensable sur ce marché où les prix ont beaucoup augmenté ces trois dernières années. “Les nouvelles normes motrices (Ndlr, le passage du Tier 3 au Tier 4) ont engendré un surcoût de 10 000 euros environ”, souligne Jean-Baptiste Jublin. Ce qui est loin d’être une paille pour ces engins toujours achetés par Monsieur mais côté finance, c’est Madame qui veille au grain selon le responsable commercial.