Un drone nettoyeur de toitures et de façades, sans eau
Des chefs d’entreprises locales ont uni leurs compétences pour créer un drone nettoyeur de façades et de toitures. Ils sont aujourd’hui à la recherchent de futurs télépilotes.
Des chefs d’entreprises locales ont uni leurs compétences pour créer un drone nettoyeur de façades et de toitures. Ils sont aujourd’hui à la recherchent de futurs télépilotes.
Un bidon au sol, relié au drone, par un câble souple. Clean Drone, l’objet volant identifié est par ailleurs équipé d’un GPS pour assurer la précision du pilotage, ce qui fait de la très haute technologie au service des bâtiments mais aussi de l’environnement. Ajouté au drone, conçu par Arnaud Brugaro (au sein de sa société Zenaskell installée à Biard), le produit diffusé, breveté par la société niortaise Exel Diffusion, n’a pas besoin d’eau. Sans risque pour la faune et la flore, il ne nécessite ni dilution ni rinçage. Et les bâtiments ne craignent rien non plus. Pour preuve, le produit a été utilisé pour nettoyer les colonnes du Vatican. La conception permet aussi de garantir les économies d’énergie. « Le bidon reste au sol et permet donc d’alléger le poids du drone, qui est déjà très léger puisqu’il est en carbone, et donc de gagner en autonomie et en performance » complète Arnaud Brugaro qui a même pensé à recharger les batteries du drone dans un camion équipé de panneaux photovoltaïque.
Réunion d’acteurs locaux
Le trio de sociétés locales est complété par Jérôme Beauquin. Ce dernier a repris, en octobre dernier, la société OSB (Objectif Service Bâtiment) installée à Migné-Auxances. Il est en fait l’initiateur du projet Clean Drone. « J’avais envie de créer une dynamique avec des acteurs locaux. Notre volonté est de créer des emplois en fonction du développement de l’activité » assure Jérôme Bauquin. Le drone a passé l’étape d’homologation auprès de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et c’est Émeraude formation, un autre acteur local, dirigé aussi par Arnaud Brugaro, qui se charge de la formation du premier télé-pilote. « C’est une formation de 15 jours mais il y a ensuite un examen à obtenir auprès de la DGAC » assure le formateur. Le recrutement d’autres télé-pilotes est au programme. « C’est une formation, et un métier, qui peuvent intéresser des salariés ou même des agriculteurs, en complément de revenus, des jeunes retraités, pourquoi pas, mais aussi des professionnels du bâtiment pour ajouter cette prestation auprès de leurs clients, auxquels nous pourrons louer notre drone. Des photographes ou des agents immobiliers aussi car on réfléchit à ajouter la prestation de services d’inspection d’ouvrage d’art, de lignes électriques et de cultures agricoles » liste Jérôme Bauquin.
Des contacts dans l’agriculture
Les domaines d’application sont multiples : chez les particuliers, mais aussi les professionnels et notamment agricoles : « Pour nettoyer les toitures de panneaux photovoltaïques bien sûr mais aussi les serres de maraîchage ou les silos de céréales. C’est l’intérêt d’utiliser un produit inoffensif pour l’environnement » précise Jérôme Bauquin qui a déjà des contacts avec la Coopérative de la Tricherie mais aussi avec les gestionnaires des Tours de la Défense à Paris.