Un enrobé végétal sur une portion de route en Deux-Sèvres
C’est un chantier un peu particulier qui s’est déroulé la semaine dernière dans la zone d’activité de l’Hommeraie, à Azay-le-Brûlé : pour la première fois en Deux-Sèvres, une portion de route a été recouverte d’un enrobé végétal à hautes performances techniques et environnementales appelé Biophalt. Une réelle satisfaction pour Daniel Jollit, le président de la Communauté de communes du Haut Val de Sèvre, à l’origine des travaux. « Nous avons pris connaissance de ce procédé au congrès des maires de France, où Eiffage était présent. C’est une solution qui est dans l’air du temps, onéreuse mais pas excessive. On espère être des précurseurs et entraîner derrière nous d’autres personnes, ce qui pourra faire baisser les prix à terme ». La communauté de communes a dépensé 214 000 euros hors taxes pour les 2 km de route, soit un surcoût de 25 %.
L’enrobé est composé d’un liant végétal issu de la sylviculture de Nouvelle-Aquitaine (des Landes) et se veut entièrement recyclable. Fabriqué dans une usine selon un procédé tiède, économe en énergie, sa mise en place permet de réaliser des économies énergétiques. « Par cet enrobé, on remplace du bitume issu du secteur pétrolier par un bitume qui vient de déchets de la papeterie. De plus, il est prévu l’ingestion d’enrobé recyclé à hauteur de 30 à 40 %. Tout cela fait que l’empreinte carbone de Biophalt est neutre », présente Cédric Guilloux, le responsable du secteur des Deux-Sèvres pour le groupe Eiffage, en charge des travaux. Pour cette technique, le groupe s’est vu remettre le grand prix des trophées FNTP.