Crise bovine et banques
Un traitement au cas par cas qui laisse les éleveurs insastifaits
Les banques ont pris l’engagement de rechercher au cas par cas des solutions pour accompagner les éleveurs éprouvant des difficultés de remboursement de leurs prêts, comme par exemple l’aménagement de sa durée ou le report d’échéance. Les ministères de l’Agriculture et de l’Economie ont par ailleurs décidé de renforcer les modalités d’intervention de la Médiation du crédit auprès des agriculteurs. Cette médiation intervient auprès des entreprises qui se voient refuser une demande de financement de la part des établissements bancaires.Dans chaque département, des correspondants « financement » seront désignés avec pour mission d’alerter les autorités publiques sur les difficultés rencontrées par le monde agricole et pour accompagner les agriculteurs dans leur démarche de médiation.La FNB « déplore le décalage entre la gravité de la situation de crise sur le terrain et le caractère limité de la réponse proposée ». Quant aux banques, elles prennent acte de leur engagement, mais jugeront « sur les actes ». Elles demandent que ce plan d’aménagement financier fasse l’objet d’un comité de suivi mis en place par le préfet dans chaque département. L’objectif étant de favoriser l’action des médiateurs : modalités d’identification des éleveurs requérant ces mesures d’accompagnement, mesures à mettre en œuvre selon les situations financières des exploitations…La FNB demande aux pouvoirs publics un plan européen de soutien à l’élevage bovin viande, à l’instar de la mesure précédemment mise en œuvre dans le secteur laitier, mais aussi une hausse des restitutions afin de favoriser l’exportation sur pays tiers. « La seule solution pour restaurer durablement la rentabilité de l’élevage bovin viande », souligne-t-elle.Enfin, la FNB attend toujours la mise en œuvre de l’enveloppe de 300 millions d’euros sur trois ans annoncée par le ministre de l’Agriculture pour engager « sans délai » un programme d’appui structurel à la production.