Une charte pour favoriser le dialogue
Dix signataires se sont unis avec la Chambre d’agriculture pour établir une charte de bon voisinage. La signature s’est déroulée le 20 décembre.
La Charte de bon voisinage avait déjà été présentée aux élus lors de la dernière session de la Chambre d’agriculture, le 22 novembre. Cette fois-ci, une nouvelle étape a été franchie, un mois après, avec la signature de la Charte de bon voisinage, avec 11 signataires (1). Face aux difficultés relationnelles avec les riverains, face à la méconnaissance de l’activité agricole, « il est nécessaire de rétablir des lieux d’échanges » explique le président de la Chambre d’agriculture, Luc Servant. De plus, cette charte constitue une réponse aux débats actuels sur la protection des riverains dans le cadre de la loi Egalim. Pour mener à bien cette initiative, des réunions de préparation et de réflexion ont été organisés avec l’ensemble des acteurs du monde agricole. « Cette charte se veut vivante, elle va évoluer au fil du temps. Pour l’instant le document est très large. Des phases de concertations auront lieu, dès le début de l’année, afin d’affiner, de préciser le contenu », poursuit le président, répondant ainsi à l’UGVC, aux vins de pays charentais et au pineau des Charentes, qui par un communiqué, avaient estimé « une charge de bon voisinage en dessous des enjeux » et dénoncé « une procédure de concertation trop faible ».
Denis Petit, maire de Saint-Jean-de-Liversay, représentant l’association des maires du département, concède qu’il faut « vivre en bonne harmonie » et demande d’être vigilant sur la consommation du foncier agricole. Pour Cédric Tranquard, président de la FNSEA17 et de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, cette charte fait suite à la fiche 36 du contrat de solutions, « pour répondre aux attentes des citoyens de plus de transparence et les assurer d’être en sécurité à proximité des zones cultivées ». Chaque représentant des structures évoque « des situations tendues », « l’urgence de travailler dans des conditions acceptables avec un respect mutuel », « un besoin de sérénité pour installer de jeunes agriculteurs ».
Les objectifs de cette charte sont multiples : reconstruire du lien entre agriculteurs et citoyens ; encourager les agriculteurs à mieux communiquer sur leurs pratiques ; promouvoir et généraliser les pratiques vertueuses, en matière d’utilisation d’intrants auprès des exploitants ; promouvoir et expliquer aux citoyens les métiers de l’agriculture et les pratiques agricoles. Cette charte est non contractuelle, et repose sur le volontariat. En signant ce document, des engagements sont pris aussi bien de la part des agriculteurs, des élus que des citoyens, pour favoriser le « vivre ensemble ».
1 : Chambre d’agriculture, Association des maires 17 , FNSEA 17, JA 17 , Coordination rurale ; Fédération des coopératives 17 , NACA, FDCuma, GDA de l’Aunis, EDT 17, MSA.