Billet
Une charte pour que coexistent les activités
Les zones de non-traitement entraînent une perte de revenu non compensée pour les agriculteurs et des contraintes environnementales supplémentaires insupportables. Travailler en agriculture devient compliqué. En effet, l’une des premières réflexions que se fait un agriculteur lorsqu’il embauche le matin est : comment je m’organise pour épandre dans le respect des textes environnementaux.
Courant 2018, l’Assemblée nationale et le ministre de l’agriculture ont appelé les agriculteurs à prendre des dispositions pour réduire l’exposition des populations aux produits phytopharmaceutiques et favoriser la coexistence des différentes activités sur les territoires ruraux. Par la suite, les parlementaires, par la loi Egalim du 30 octobre 2018, ont adopté un amendement gouvernemental visant à modifier l’utilisation des produits phytos et à encourager la mise en place d’une charte départementale de protection des riverains.
La profession agricole en Deux-Sèvres a rebondi sur cette proposition. Sous l’égide de la chambre d’agriculture, différents partenaires se sont mis au travail : Fnsea 79, JA 79, CR 79, fédération des coopératives, négoce agricole, FdCuma, FdGeda, MSA Poitou, syndicat des arboriculteurs, fédération viticole, entrepreneurs du territoire. Après de longs débats, une charte a été rédigée et signée en décembre 2019 avant une mise en application en janvier 2020 par le préfet. Validée par l’association des maires en décembre dernier, une nouvelle version sera signée en février.
La Fnsea 79 se félicite des accords obtenus, même s’ils ne sont pas parfaits. Ils permettront aux agriculteurs de continuer à travailler sans trop d’obligations supplémentaires lorsqu’ils utiliseront différents matériels dont la liste est publiée dans la charte.