Arboriculture - maraîchage
Une formation adaptée au territoire et aux attentes actuelles
Depuis 2017, la MFR Saint-Loup propose un cursus de technicien agricole destiné aux candidats ayant un projet solide dans l’arboriculture et le maraîchage. La prochaine session, de douze stagiaires, ouvrira en janvier 2022.
Depuis 2017, la MFR Saint-Loup propose un cursus de technicien agricole destiné aux candidats ayant un projet solide dans l’arboriculture et le maraîchage. La prochaine session, de douze stagiaires, ouvrira en janvier 2022.
A leurs sourires et leurs blagues, on sent qu’ils vivent une bonne année. Mélanie, Landry et Romain sont en train de terminer leurs dix mois de formation de techniciens agricoles à la MFR Saint-Loup.
La première porte un projet de maraîchage et élevage canin, le second un projet de gîte et de production de pommes et raisin de table, le dernier une activité de maraîchage tout court. Tous ont déjà eu une vie professionnelle avant, dans des domaines très différents : de la comptabilité à l’industrie. « Nous comptons surtout des personnes en reconversion dans nos promotions, note Rémi Douat, directeur de la MFR. Entre 30 et 50 ans, ils quittent une situation pour vivre un projet de famille, avec souvent la question du foncier déjà réglée ».
Ce qui n’empêche pas les plus jeunes de postuler. L’entrée dans la formation se fait moyennant un rendez-vous avec le pôle accueil installation des chambres d’agriculture et un entretien de motivation. « 35% des stagiaires s’installent à l’issue du cursus, 30% deviennent salariés qualifiés », présente encore le directeur.
La formation s'adresse aux personnes ayant déjà un projet clair en tête, indique Rémi Douat, directeur de la MFR
Gestion comptable et commercialisation
La formation, intégralement financée par la Région, est volontairement plus souple qu’un BPREA et se décompose en 23 semaines de cours et 14 en stage dans la même exploitation. Ce choix d’un site unique, c’est pour découvrir tous les aspects d’un système, sur un cycle entier de saisons.
« Notre référentiel de formation évolue aussi avec les besoins du territoire, présente Rémi Douat. Face aux sécheresses répétitives par exemple, nous avons décalé un peu notre calendrier de productions ».
Les 805 heures de cours annuelles font la part belle au projet comptable, commercialisation et à la communication, et gestion de projet. « Un minimum pour être écouté des banques », affirme le directeur. Les multiples visites de fermes, presqu’une par semaine, sont très appréciées : « On fait le tri entre ce qu’on veut et ne veut pas pour plus tard, explique Landry. Ça fait évoluer notre projet ».
Prendre le virage de l’agriculture
Pour Mélanie et Romain, fille et fils d’agriculteurs, « il y a un virage de l’agriculture à prendre. On peut tirer notre épingle du jeu ». Les parents de Mélanie ont été un peu effrayés par son projet, « mais on se forme, on a le recul et les bagages pour que ce soit rentable et viable », affirme la jeune femme.
Romain, quant à lui, réalise en partie un souhait que sa mère éleveuse laitière avait fait : « elle avait pensé à monter un magasin de producteur dans les années 1990, mais ce n’était pas la bonne époque ». Les trois apprentis maraîchers parlent tous d’un « retour aux sources », avec en supplément la liberté d’être son propre patron. Ils vogueront vers la concrétisation de leurs projets d’ici la fin de l’année, laissant la place à la promotion 2022.