Manifestation
Une hausse des prix, pour « une juste répartition des choses »
Manifestation
Vendredi dernier, les éleveurs de chèvres de la région étaient rassemblés à Niort dans l’objectif de faire entendre leurs revendications sur la hausse du prix du lait. Leur troisième manifestation en une semaine.
Les éleveurs ont vidé les rayons des produits de lait de chèvre pour les distribuer aux consommateurs.
©
S. D.
A l’appel de la Fnsea/JA Poitou-Charentes, la filière caprine s’est mobilisée ce vendredi 22 février. Ils étaient environ 120 au Leclerc de Niort avec l’objectif de faire entendre leurs revendications. Un rassemblement qui ne faiblit pas, bien au contraire. Après des premières manifestations en janvier, les éleveurs étaient au Carrefour de Niort le 16 février et au Leclerc de Parthenay le 18. Pour ce 22 février donc, le nombre d’éleveurs et de membres de la filière caprine était encore plus élevé. De trente ou quarante manifestants les fois précédentes, on a cette fois dépassé la centaine. Ce qui prouve bien la détermination sans faille de la filière, en pleine négociation des prix avec les grandes et moyennes surfaces (GMS). Des négociations qui devaient se terminer le 28 février, et Leclerc et Carrefour figuraient parmi les plus inflexibles.
Face à toutes ces enseignes, les revendications des éleveurs sont claires. Dans toutes les bouches, les mêmes mots : une hausse de 120 euros les 1 000 litres. Cette augmentation du prix payé aux producteurs n’est pas chiffrée au hasard. Cela correspond pour 80 euros à la hausse des coûts de production sur les deux dernières années. Les 40 euros restants représentent une compensation de la baisse des prix de 2010.
C’est cette baisse des prix opérée en 2010 qui est particulièrement difficile à accepter pour les éleveurs. À la fin de l’année 2009 et au début de l’année 2010, la filière est mise à mal par les surstocks. La loi de l’offre et de la demande entraîne une baisse des prix payés aux éleveurs. Le problème est qu’à l’autre bout de la chaîne, les GMS n’ont pas baissé les prix. Les consommateurs n’ont donc pas vu ce qu’il se passait. Et aujourd’hui, alors que les courbes se sont inversées, avec une offre inférieure à la demande, les prix ne repartent pas à la hausse.
Une action sans heurts
Aujourd’hui, les conséquences pour l’élevage sont dramatiques. En moyenne, le coût de production des 1 000 litres de lait de chèvre est de 550 euros. Alors que le prix de base moyen est seulement de 520 euros. Les éleveurs produisent donc à perte. Une situation insoutenable, alors que la grande distribution a profité de la crise de 2009-2010 pour conforter ses marges.
Devant le centre Leclerc de Niort, les éleveurs, emmenés par Jean-François Bernard et Thierry Jayat, tous deux responsables au sein de la Fnsea Poitou-Charentes, ainsi que par Julien Chartier pour les JA Poitou-Charentes, ont demandé à rencontrer le directeur du magasin, Didier Monnet.
La discussion qui a suivi a été parfois houleuse, avec des éleveurs à bout de nerfs, même si les responsables ont tenu à conserver un certain calme, pour que les échanges soient possibles. Tous sont rentrés dans le magasin. Le principe de l’action était simple. En plus de relever les prix, les agriculteurs ont vidé les rayons de l’ensemble des produits à base de lait de chèvre : les différents fromages bien sûr, mais aussi les yaourts et le lait.
Puis tout le monde est ressorti, les chariots pleins de produits. Répartis sur plusieurs sorties du magasin, ils ont distribué gratuitement les biens aux clients du magasin. Hasard du jour, l’antenne niortaise du Secours populaire français organisait une action de collecte à la sortie des caisses. Les éleveurs ont donc décidé de donner une partie des chariots directement à l’association : deux chariots pleins de fromages et de yaourts et un de lait.
Face à toutes ces enseignes, les revendications des éleveurs sont claires. Dans toutes les bouches, les mêmes mots : une hausse de 120 euros les 1 000 litres. Cette augmentation du prix payé aux producteurs n’est pas chiffrée au hasard. Cela correspond pour 80 euros à la hausse des coûts de production sur les deux dernières années. Les 40 euros restants représentent une compensation de la baisse des prix de 2010.
C’est cette baisse des prix opérée en 2010 qui est particulièrement difficile à accepter pour les éleveurs. À la fin de l’année 2009 et au début de l’année 2010, la filière est mise à mal par les surstocks. La loi de l’offre et de la demande entraîne une baisse des prix payés aux éleveurs. Le problème est qu’à l’autre bout de la chaîne, les GMS n’ont pas baissé les prix. Les consommateurs n’ont donc pas vu ce qu’il se passait. Et aujourd’hui, alors que les courbes se sont inversées, avec une offre inférieure à la demande, les prix ne repartent pas à la hausse.
Une action sans heurts
Aujourd’hui, les conséquences pour l’élevage sont dramatiques. En moyenne, le coût de production des 1 000 litres de lait de chèvre est de 550 euros. Alors que le prix de base moyen est seulement de 520 euros. Les éleveurs produisent donc à perte. Une situation insoutenable, alors que la grande distribution a profité de la crise de 2009-2010 pour conforter ses marges.
Devant le centre Leclerc de Niort, les éleveurs, emmenés par Jean-François Bernard et Thierry Jayat, tous deux responsables au sein de la Fnsea Poitou-Charentes, ainsi que par Julien Chartier pour les JA Poitou-Charentes, ont demandé à rencontrer le directeur du magasin, Didier Monnet.
La discussion qui a suivi a été parfois houleuse, avec des éleveurs à bout de nerfs, même si les responsables ont tenu à conserver un certain calme, pour que les échanges soient possibles. Tous sont rentrés dans le magasin. Le principe de l’action était simple. En plus de relever les prix, les agriculteurs ont vidé les rayons de l’ensemble des produits à base de lait de chèvre : les différents fromages bien sûr, mais aussi les yaourts et le lait.
Puis tout le monde est ressorti, les chariots pleins de produits. Répartis sur plusieurs sorties du magasin, ils ont distribué gratuitement les biens aux clients du magasin. Hasard du jour, l’antenne niortaise du Secours populaire français organisait une action de collecte à la sortie des caisses. Les éleveurs ont donc décidé de donner une partie des chariots directement à l’association : deux chariots pleins de fromages et de yaourts et un de lait.