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Une opération d’étiquetage syndicale pour alerter

Jeunes Agriculteurs et FNSEA étaient mobilisés cette semaine en Nouvelle-Aquitaine pour demander une application stricte de la loi Égalim. En Charente-Maritime, une action a été organisée mercredi matin au magasin Carrefour d’Angoulins.

Les tracteurs étaient présents dès le petit jour sur le parking de l’hypermarché Carrefour d’Angoulins ce mercredi 17 février. Dès avant 8h, alors que les premiers clients arrivaient, une vingtaine de Jeunes Agriculteurs du département, menés par le secrétaire général Rémi Merleau et le secrétaire général adjoint Mathieu Cerf, étaient à l’œuvre pour installer les paillers devant la façade du magasin. Sur les bâches, des messages dénonçant les mensonges de la grande distribution sur la rémunération des producteurs ou l’origine des produits.
Puis, après l’ouverture des portes, c’est une autre phase de l’opération qui s’est enclenchée : la pose de milliers d’étiquettes dans les rayons de l’hypermarché. Les JA17 avaient décidé de cibler plus particulièrement quatre produits de consommation courante : la baguette de pain, les pommes, les bouteilles de lait et les steaks hachés, achat emblématique des consommateurs lors des confinements de 2020. Sur ces produits, mais aussi sur les affiches collées dans les rayons, la répartition du prix entre producteurs, transformateurs et distributeurs est détaillée. Des solutions pour mieux rémunérer les agriculteurs sont évoquées : dépenser par exemple 6,99 € par an et par habitant en plus sur les achats de steak haché, par exemple, soit « un peu moins d’une mensualité Netflix par an et par habitant ! », peut-on ainsi lire. Des comparaisons qui parlent au grand public, lequel a souvent témoigné de son soutien aux agriculteurs lors de la distribution des tracts. « Il faut que le consommateur garde un pouvoir d’achat raisonnable », rappelle Rémi Merleau.

« On a réussi à avoir un bon échange »

L’idée était donc de demander des efforts au grand public, mais aussi et surtout aux distributeurs. « Certaines enseignes jouent le jeu, d’autres non », souligne Mathieu Cerf. Or,« au sein du département, Carrefour n’a aucun engagement avec les producteurs », indique Rémi Merleau. « Le but, c’est donc d’obtenir des accords et de faire pression sur les négociations commerciales qui ont lieu jusqu’à fin février. » Un objectif qui a aussi conduit au dépôt, par le syndicat régional, d’une plainte contre « les grandes enseignes qui ne respectent pas la loi Égalim » auprès du tribunal de grande instance de Bordeaux, le 16 février.
Une rencontre avec le directeur de la grande surface a aussi pu être organisée. « Il a avoué que, localement, Carrefour n’avait pas fait d’efforts », explique le secrétaire général des JA17. « On a réussi à avoir un bon échange. Ils veulent prendre rendez-vous pour aller dans certaines fermes avec leur boucher, afin de contractualiser certaines bêtes sur de l’allaitant ou sur des agneaux. On lui a aussi recensé les problèmes rencontrés pendant l’étiquetage ou rappelé qu’au niveau du bio, il fallait regarder la provenance. Enfin, on lui a dit que ce serait bien de travailler avec des minoteries locales, comme Courçon ou l’Enilia. » De belles avancées pour cette demi-journée de mobilisation.

 

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