Une page se tourne à l’Ireo de Richemont
En poste depuis 10 ans, le directeur de l’Ireo de Richemont, Wali Nourestani, part en Haute-Vienne. Iconoclaste et volubile, il part sur un très bon bilan ; il aura marqué de son empreinte la vie de l’Ireo.
Le président Jacques Bougnaud ne le cache pas : le départ de son directeur est un coup dur*. Il l’avait déjà retenu encore un peu il y a deux ans, mais cette fois c’est la bonne. Wali Nourestani va prendre en main la destinée des MFR de Périgord-Limousin, trois MFR situées à Beynac, Cussac et Nontron.
Après la MFR de Gençay et l’Ireo de Richemont, Wali Nourestani, 53 ans, va faire ce qu’il adore : relever un nouveau challenge. Enthousiaste et dynamique, il a besoin « d’avoir du grain à moudre », comme le glisse son président. Il faut dire qu’à Cherves-Richemont, il n’en a pas manqué lorsqu’il a débarqué en 2007.
La situation financière de l’association qui porte l’Ireo était des plus tendue et il a fallu procéder à neuf licenciements pour relancer l’établissement. L’Ireo avait été racheté par Grand Cognac au Diocèse de la Charente quelques années plus tôt et il est loué à l’association dans des conditions très raisonnables.
Après dix ans d’un intense travail de remise à flot, Wali Nourestani peut être fier de son ouvrage. Il laisse une petite entreprise de 48 salariés (42 ETP) en parfaite santé : les locaux ont été rénovés et surtout il a sacrément complété la carte des formations dispensées par l’établissement.
Au total, l’Ireo forme chaque année environ 300 personnes en formation initiale, formation continue et par la voie de l’apprentissage. Les effectifs sont stables depuis trois ans.
L’atout région du cognac
La spécificité viticulture de l’Ireo a été confortée. « On est en passe d’obtenir la certification d’une formation de responsable technique de pépinières viticoles. On produit 6 millions de plants dans cette région qui est la deuxième en France pour ce secteur d’activité. Depuis 2013, on a formé ainsi 35 personnes. C’est du niveau post BTS et ce certificat de spécialisation a été mis en place avec Sébastien Juillard, le directeur du Conservatoire du vignoble charentais, notre voisin », explique le directeur.
Autre spécificité locale, mise en place en 2012, avec les grandes maisons de cognac cette fois, une formation continue baptisée « Spécialisation à l’eau-de-vie de cognac » qui concerne des viticulteurs et œnologues déjà installés et qui vont pouvoir ainsi se familiariser avec les techniques et pratiques des différentes maisons de cognac en la matière. « On n’a pas voulu se marquer avec telle ou telle maison, mais se positionner au service des paysans au niveau de l’ensemble...
* Le futur Directeur s’appelle Yannick Laurent. Il a 50 ans environ et arrive de la région bordelaise avec un parcours DRH dans plusieurs entreprises.
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