Interview
Une production de plus en plus segmentée de la volaille
Isabelle Leballeur, éleveuse à Pruillé-le-Chétif et secrétaire générale de la Confédération française de l'aviculture (CFA), constate l'élargissement de la gamme de la production française de volailles.
Isabelle Leballeur, éleveuse à Pruillé-le-Chétif et secrétaire générale de la Confédération française de l'aviculture (CFA), constate l'élargissement de la gamme de la production française de volailles.
Alors que la segmentation du marché français de la volaille était claire et stable depuis une vingtaine d'années, on assiste aujourd'hui à son évolution. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
Isabelle Leballeur : C'est vrai qu'il y a encore deux ans, on pouvait toujours distinguer trois segments définis - le bio, le label rouge et le standard- aux côtés de la production export. Entre 2013 et 2020, la part du poulet export dans la production française est passée de 25 à 8%. Et celle du poulet standard a augmenté de 51 à 64%.
L'Itavi estime qu'aujourd'hui un tiers de la production standard est en transition. Effectivement, comme elle se faisait attaquer - par les associations, les lobbyistes,...- , elle a bien été obligée de répondre en proposant des cahiers des charges différenciés. C'est l'origine des initiatives telles que Nature d'éleveur, chez LDC, et Nouvelle agriculture chez Galliance.