Arboriculture
Une récolte de pommes réduite de moitié cette année
Arboriculture
Pluie et température très basse pendant plusieurs jours consécutifs n’ont pas permis une fécondation correcte dans la plus grande partie du verger deux-sévrien. Le préjudice pourrait être très important pour les arboriculteurs.
Certains pommiers ne donneront que 4 ou 5 pommes au lieu de 200.
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G. R.
Dans les vergers de Jacques Perochon, à Fenioux, les pommiers sont d’un vert éclatant. Mais ils cachent une catastrophe. Au lieu de 200 pommes par pied, « alors que la végétation est magnifique », il n’y en a que quatre ou cinq. Parfois, une vingtaine « par je ne sais quel miracle», constate-t-il.
L’heure est à l’inventaire pour le président du syndicat des arboriculteurs. Ce jeudi 31 mai, il devait présenter à la DDT une première évaluation des pertes, suites aux mauvaises conditions météorologiques du printemps. Au lieu des 35 000 tonnes, voire 45 000 tonnes les bonnes années, la récolte de pommes dans les 800 hectares du département sera réduite de moitié. « Je n’ai jamais vu cela. C’est une catastrophe», estime Jacques Perochon.
Après le beau mois de mars qui a succédé au gel de l’hiver, le printemps est resté froid et humide, parfois en dessous de 0°C entre le 15 avril et le 15 mai. Pendant plus de trois semaines, à aucun moment les conditions propices à la floraison et à la pollinisation n’ont été réunies. Même les 9 ruches de bourdons qu’il a achetées n’ont pas permis de sauver l’étape de la fécondation, décisive pour la formation des fruits.
Dans ses 14 hectares de vergers d’un seul tenant, la végétation est plus en avance que dans le reste de la Gâtine. Alors pour certains de ses collègues, les pertes pourraient se limiter à 40%. Chez Jacques Perochon, les pertes sont proches de 80%. Elles rappellent le sinistre 21 avril 1991, quand le mercure était descendu à -7°C.
La variété Golden est touchée entre 90% et 95%. La Belchard est touchée dans une moindre mesure :
« J’espère une récolte à hauteur de 60% », dit-il, mais cette variété ne représente que 20% de son verger. Il n’y aura pas d’Esltar et le potentiel des Gala (25% de son verger) est amputé de 80%. Habituellement, il compte sur une récolte qui varie entre 750 tonnes et 800 tonnes. « En étant optimiste, je peux espérer 200 tonnes tout au plus cette année. »
Pas question d’investir dans un bâtiment comme il l’avait prévu, pour cette année. Et les conséquences sur l’emploi sont tout aussi moroses. Habituellement, juin est le mois de l’éclaircissage avec une quinzaine de personnes afin que les fruits soient homogènes. « Je n’ai pas prévu d’en faire, mais des collègues peuvent malgré leurs pertes être amenés à en faire. » De même, seulement quatre ou cinq personnes seront présentes dans son verger pour une cueillette qui a pris du retard. La réduction du personnel est de fait à l’étude, d’autant que les fruits qui arriveront correctement à maturité ne seront pas plus gros. Il faut aussi s’attendre à des calibres hétérogènes.
Il n’y a pas que dans les vergers que la baisse d’activité est attendue.
« Dès septembre, et jusqu’à fin avril, les difficultés sont attendues pour le conditionnement », souligne-t-il. Car même s’il ne sera pas fait appel à la main-d’œuvre saisonnière, il y aura tout de même du travail dans les vergers. Et en particulier pour tailler, afin de permettre aux arbres de retrouver leur potentiel. Or la main-d’œuvre représente une part importante du prix de revient du kilo de pomme.
« J’attends autre chose qu’une oreille attentive de la part des pouvoirs publics », avertit Jacques Perochon. « Un vrai soutien financier est nécessaire pour passer le cap de cette année très difficile », poursuit-il. Et le président du syndicat des arboriculteurs de rappeler qu’en Deux-Sèvres, un hectare de verger génère un emploi.
Bruno Dupont élu président d’Interfel
Arboriculteur dans le Maine-et-Loire, Bruno Dupont a été élu président d’Interfel le 23 mai. Il est aussi président de la FNPF mais, comme promis avant son élection, il démissionnera de son poste le 7 juin. Bruno Dupont souhaite notamment « clarifier le rôle de chacun » au sein d’Interfel et redéfinir les plans d’actions via les campagnes de promotion ou encore les relations commerciales.
L’heure est à l’inventaire pour le président du syndicat des arboriculteurs. Ce jeudi 31 mai, il devait présenter à la DDT une première évaluation des pertes, suites aux mauvaises conditions météorologiques du printemps. Au lieu des 35 000 tonnes, voire 45 000 tonnes les bonnes années, la récolte de pommes dans les 800 hectares du département sera réduite de moitié. « Je n’ai jamais vu cela. C’est une catastrophe», estime Jacques Perochon.
Après le beau mois de mars qui a succédé au gel de l’hiver, le printemps est resté froid et humide, parfois en dessous de 0°C entre le 15 avril et le 15 mai. Pendant plus de trois semaines, à aucun moment les conditions propices à la floraison et à la pollinisation n’ont été réunies. Même les 9 ruches de bourdons qu’il a achetées n’ont pas permis de sauver l’étape de la fécondation, décisive pour la formation des fruits.
Dans ses 14 hectares de vergers d’un seul tenant, la végétation est plus en avance que dans le reste de la Gâtine. Alors pour certains de ses collègues, les pertes pourraient se limiter à 40%. Chez Jacques Perochon, les pertes sont proches de 80%. Elles rappellent le sinistre 21 avril 1991, quand le mercure était descendu à -7°C.
La variété Golden est touchée entre 90% et 95%. La Belchard est touchée dans une moindre mesure :
« J’espère une récolte à hauteur de 60% », dit-il, mais cette variété ne représente que 20% de son verger. Il n’y aura pas d’Esltar et le potentiel des Gala (25% de son verger) est amputé de 80%. Habituellement, il compte sur une récolte qui varie entre 750 tonnes et 800 tonnes. « En étant optimiste, je peux espérer 200 tonnes tout au plus cette année. »
Pas question d’investir dans un bâtiment comme il l’avait prévu, pour cette année. Et les conséquences sur l’emploi sont tout aussi moroses. Habituellement, juin est le mois de l’éclaircissage avec une quinzaine de personnes afin que les fruits soient homogènes. « Je n’ai pas prévu d’en faire, mais des collègues peuvent malgré leurs pertes être amenés à en faire. » De même, seulement quatre ou cinq personnes seront présentes dans son verger pour une cueillette qui a pris du retard. La réduction du personnel est de fait à l’étude, d’autant que les fruits qui arriveront correctement à maturité ne seront pas plus gros. Il faut aussi s’attendre à des calibres hétérogènes.
Il n’y a pas que dans les vergers que la baisse d’activité est attendue.
« Dès septembre, et jusqu’à fin avril, les difficultés sont attendues pour le conditionnement », souligne-t-il. Car même s’il ne sera pas fait appel à la main-d’œuvre saisonnière, il y aura tout de même du travail dans les vergers. Et en particulier pour tailler, afin de permettre aux arbres de retrouver leur potentiel. Or la main-d’œuvre représente une part importante du prix de revient du kilo de pomme.
« J’attends autre chose qu’une oreille attentive de la part des pouvoirs publics », avertit Jacques Perochon. « Un vrai soutien financier est nécessaire pour passer le cap de cette année très difficile », poursuit-il. Et le président du syndicat des arboriculteurs de rappeler qu’en Deux-Sèvres, un hectare de verger génère un emploi.
Bruno Dupont élu président d’Interfel
Arboriculteur dans le Maine-et-Loire, Bruno Dupont a été élu président d’Interfel le 23 mai. Il est aussi président de la FNPF mais, comme promis avant son élection, il démissionnera de son poste le 7 juin. Bruno Dupont souhaite notamment « clarifier le rôle de chacun » au sein d’Interfel et redéfinir les plans d’actions via les campagnes de promotion ou encore les relations commerciales.