Equarrissage
Vent debout contre l’augmentation du coût de l’équarrissage
Suite à la décision prise par les interprofessions de ruminants, au premier rang desquelles l’Anicap, d’augmenter le coût de l’équarrissage pour les éleveurs de caprins, la Fnsea Poitou-Charentes a signifié son désaccord en parlant d’une hausse inacceptable.
Suite aux désengagements de l’état sur le financement de l’équarrissage des ruminants et le principe d’une mutualisation entre filières ayant été écarté, la filière caprine s’est retrouvée confrontée à devoir trouver une solution pour financer 1,6 million d’euros. Cela, afin de maintenir le principe de mutualisation à l’intérieur de la filière et éviter aux éleveurs de payer l’enlèvement des cadavres directement aux équarrisseurs et à des tarifs non négociés.
Suite aux refus des abatteurs de participer aux financements de cette charge, la décision a été prise d’augmenter la Cotisation volontaire obligatoire amont des éleveurs de caprins. Cela se traduit par une CVO qui passe de 0,32€ à 1,84€ HT par chèvre pour les reproducteurs de plus de 6 mois et de 0,031 à 0,2€ HT par chevreau. Aussi, pour un troupeau caprin de 500 chèvres, la taxe passerait de 161 € à 920 €, ce qui est inadmissible pour Jean François Bernard, président de la section caprine de la Fnsea Poitou-Charentes. Et de poursuivre : « Largement fragilisés par la faiblesse des prix de leurs produits et par la mauvaise répartition des marges dans la filière depuis trois ans, les éleveurs n'ont pas besoin de taxe supplémentaire ».
Réunie en conseil d’administration, mardi 7 janvier, la Fnsea 79 entend dénoncer cet accord interprofessionnel sur la taxe d'équarrissage qui multiplie par six la facture pour les éleveurs de caprins. Tous les membres du conseil se sont accordés sur le fait que cette hausse est intolérable et que des solutions doivent être trouvées rapidement par les organisations nationales.