Vers une agence de tourisme des Charentes au 1er janvier 2017
Jean-Hubert Lelièvre pousse à la fusion des deux agences de développement touristique (ADT) de Charente et de Charente-Maritime. Interview du président de Charente Tourisme, qui pourrait devenir président délégué de la future ADT des Charentes.
Jean-Hubert Lelièvre pousse à la fusion des deux agences de développement touristique (ADT) de Charente et de Charente-Maritime. Interview du président de Charente Tourisme, qui pourrait devenir président délégué de la future ADT des Charentes.
La Vie Charentaise : Où en êtes-vous du rapprochement des deux agences de développement touristique de Charente et de Charente-Maritime ?
Jean-Hubert Lelièvre : Plusieurs réunions avec les responsables de Charente-Maritime Tourisme ont déjà eu lieu pour acter cette mise en place. Fin mars, j’ai rencontré longuement les 16 membres du personnel de Charente Tourisme pour leur expliquer les enjeux de ce rapprochement. J’ai eu l’occasion de refaire l’exercice devant 250 acteurs du tourisme, lors de leur journée dédiée, le 28 avril à la Cité de la BD. Enfin, le 17 mai ont eu lieu, de nouveau, des échanges entre les directions générales des deux agences de développement touristique pour établir une méthode. Le tout devrait être acté par une réunion prochaine associant les deux présidents des Conseils départementaux de Charente et de Charente-Maritime.
L.V.C. : Vous parlez d’une méthode. Quelle est-elle ?
J.-H.L. : Trois études vont être nécessaires pour mener à bien ce rapprochement. La première est juridique pour étudier les modalités de la fusion et réussir la création de la nouvelle agence de développement touristique des deux Charentes. La seconde portera sur les ressources humaines. Aucun licenciement n’est prévu dans cette fusion, mais les trois départs en retraite parmi le personnel de Charente Tourisme (dont celui de la directrice Carole Grosman, prévu en octobre prochain) ne seront pas remplacés. Charente-Maritime Tourisme, qui, de son côté, devait procéder à des recrutements, s’appuiera sur le personnel de Charente, déjà autonome et multi-missions. L’actuel directeur de Charente-Maritime Tourisme, Olivier Amblard, prendra la direction de la nouvelle ADT.La dernière étude, enfin, est stratégique, liée à la marque et aux objectifs de développement.
L.V.C. : Justement, avez-vous déjà réfléchi à des pistes de développement possibles ?
J.-H.L. : Le vignoble de cognac réunit les deux Charentes, d’où la possibilité d’enrichir l’offre en termes de spiritourisme, auquel je crois beaucoup. Nous avons aussi lancé l’idée d’une « Route 66 », tournée vers l’oenotourisme. Son nom vient de l’addition des numéros des trois départements concernés : 16 (Charente) + 17 (Charente-Maritime) + 33 (Gironde).Nous avons également d’autres projets : créer un Guide du Routard à l’échelle des deux Charentes ainsi qu’un Tour à vélo, comme nous venons d’en réaliser un en Charente ; déployer le jeu du géocaching, peu développé en Charente-Maritime… Reste que cette fusion va encore demander de la pédagogie et c’est pourquoi, avec Stéphanie Garcia, vice-présidente du Conseil départemental, chargée du tourisme, nous allons faire le tour des communautés de communes pour expliquer cette fusion. Nous l’espérons réalisable dès le 1er janvier 2017.