Deux-Sèvres, Surendettement
198 dossiers pour 100 000 habitants: c'est trop mais moins que la moyenne régionale
L’année 2020 se caractérise par une baisse de 24 % du nombre de dossiers de surendettement déposés par rapport à 2019 au niveau national. En France, moins de 109 000 dossiers ont été déposés, soit le niveau le plus faible depuis le milieu des années 1990.
Dans les Deux-Sèvres, le nombre de dossiers déposés suit la même tendance avec un repli de près de 28 %, ce qui représente 650 situations de surendettement. La préfecture reste en alerte. Le risque de voir remonter le nombre de situation difficile est réel sur 2021.
Avec 198 dossiers pour 100 000 habitants, les Deux-Sèvres restent l’un des départements de la région recensant le moins de situations de surendettement (moyenne Nouvelle-Aquitaine de 208 dossiers pour 100 000 habitants et moyenne nationale de 203 dossiers pour 100 000 habitants).
Les personnes surendettées sont souvent isolées et dans des situations sociales et financières difficiles : 52 % d’entre elles vivent seules (séparées, célibataires ou veuves), sans personnes à charge (61 %). Une portion importante d’entre elles est au chômage ou sans activité (66 %). Plus de six ménages sur dix disposent de ressources inférieures à 1 179 euros (seuil de pauvreté́ monétaire à 1 063 euros par mois). Les femmes sont plus exposées que les hommes au risque de surendettement (52 %) et les personnes âgées de 35 à 54 ans représentent 46 % des dossiers. Le département présente une proportion plus importante qu’au plan national de personnes surendettées âgées de plus de 55 ans, soit 34 % contre 31 %. Ce sont majoritairement des locataires (69 %) mais la part des prioritaires et propriétaires accédant est plus forte dans les Deux-Sèvres (18 %) qu’au niveau national (11 %) ou régional (14 %).
L’endettement global des ménages en situation de surendettement dans les Deux-Sèvres est de 27,7 M d’euros, soit un recul de 26 % par rapport à 2019, notamment du fait de la baisse des dossiers. L’endettement médian est de 18 064 euros en augmentation de 4,8 % par rapport à 2019.