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Grandes cultures
Adapter le désherbage des céréales aux semis très précoces ou tardifs

Comment concilier efficacité, sélectivité et respect de la réglementation pour le désherbage des graminées dans le contexte si atypique de cet automne ?

De nombreuses parcelles semées en octobre n'ont pas pu être désherbées, faute de créneau favorable.
De nombreuses parcelles semées en octobre n'ont pas pu être désherbées, faute de créneau favorable.
© Arvalis

Quelques éléments permettent d'aider à la décision vis-à-vis du désherbage des graminées d'automne, en fonction des situations identifiées sur le terrain.

Semis précoces avant le 17 octobre

Des situations favorables : Sur les parcelles qui ont pu être désherbées en prélevée, la maîtrise des adventices est plutôt satisfaisante cette année : le désherbage a bien fonctionné dans la majorité des cas. Les quelques désherbages réalisés plus tardivement, à la fin novembre, en post-levée sur des céréales autour de 3 feuilles, sont un peu plus lents d'action, le bilan d'efficacité est encore prématuré.

Des cas plus problématiques : De nombreuses parcelles semées en octobre n'ont pas pu être désherbées, faute de créneau favorable. D'autres, désherbées tôt, n'ont pas reçu le rattrapage d'automne nécessaire. Dans ces situations de forte infestation de graminées d'automne déjà très développées (tallage), il convient de bien s'interroger sur la conduite à tenir. En effet, au-delà du stade tallage des graminées, leur maîtrise est compromise car l'efficacité des herbicides sera médiocre.

Ainsi, un rattrapage " pompier ", avec des anti-graminées foliaires seuls ou combinés en mélange, expose à deux risques :

  • Ne pas obtenir l'efficacité suffisante malgré des coûts de désherbage élevés ;
  • Limiter les possibilités de réimplantation d'une culture de remplacement au printemps prochain, en cas d'application herbicide réalisée tardivement, si décision de ne pas conserver la parcelle.

Lire aussi : Arvalis annonce une campagne 2024 bouleversée

Semis tardifs de fin novembre et début décembre

Seul point positif, ce retard de semis subi contribue à réduire considérablement le risque de salissement. Compte tenu des conditions d'implantation difficiles, avec des retours de pluie et le réengorgement régulier des parcelles, il est préférable dans ces situations de reporter le désherbage à plus tard.

Un désherbage de post-levée précoce peut être envisagé uniquement dans les parcelles semées vers les 20-25 novembre, avec actuellement des levées de ray-grass malgré le semis retardé.

Dans ce cas, intervenir en bonnes conditions (pas de pluies abondantes dans les jours qui suivent l'application, pas d'amplitude thermique > 15 °C et pas de gelées marquées avec Tmin < 3 °C), sur des adventices très jeunes, avec des produits racinaires comme Fosburi ou bien un Défi + Compil, possibles jusqu'au stade 3 feuilles des cultures.

Parcelles semées à partir de janvier

D'un point de vue réglementaire, le nouveau catalogue des usages, paru en août 2023, considère désormais comme céréale d'hiver les céréales semées avant le 1er février* pour les usages phytosanitaires. Ceci ouvre la possibilité de le désherber avec les mêmes herbicides que ceux habituellement appliqués à l'automne. Toutefois, des précautions sont à prendre : avec des spécialités dont l'AMM spécifie une interdiction d'application au-delà du 31 décembre (par exemple MERKUR) ou dont la firme mentionne explicitement des conditions d'emploi particulières.

Si l'emploi de racinaires devait s'envisager en début d'année, bien valider avec la firme cette possibilité et toujours respecter les conditions climatiques favorables aux racinaires.

Pour les semis qui seront réalisés à partir du 1er février, la culture devient "culture de printemps", du point de vue des usages phytosanitaires. Dans ce cas, la liste des herbicides possibles se restreint.

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