Vin
Affaire Airbus : les viticulteurs espèrent une éclaircie
L’annonce par la Commission européenne le 24 juillet, selon laquelle certains prêts accordés à Airbus par la France et l’Espagne sont maintenant en conformité avec les règles de l’OMC, laisse espérer aux exportateurs de vins et spiritueux la fin des sanctions américaines. «C’est un signal positif. Mais on ne va pas crier victoire trop tôt», a commenté Nicolas Ozanam, directeur de la Fédération des exportateurs (FEVS). «J’appelle l’administration américaine à lever sans délais les tarifs douaniers imposés depuis octobre dernier sur des produits européens comme les vins français», a déclaré le ministre français de l’économie Bruno Le Maire le jour même.
La filière des vins et spiritueux attend l’accueil que réservera l’administration américaine à l’annonce de Bruxelles. Deux voies sont possibles pour éteindre les sanctions américaines, selon Nicolas Ozanam. Soit ces sanctions prennent fin à la suite d’une décision conjointe de Bruxelles et de Washington d’annuler leurs contentieux mutuels (celui sur Airbus et celui sur Boeing), les sommes en jeu portant sur des montants analogues des deux côtés. Soit l’UE demande à l’OMC de reconnaître qu’Airbus s’est mis en conformité avec les conclusions du panel, ce qui reviendrait alors à dire qu’il n’y a plus lieu d’imposer des sanctions. Mais l’organe de règlement des différends de l’OMC n’a toujours pas de juges pour traiter l’affaire. La solution la plus probable semble donc la première, selon le directeur de la FEVS.