Aider les ukrainiens là-bas, les acueillir ici : la Vienne s’organise
La Vienne répond présent aux appels de solidarité avec l’Ukraine. Selon les bénévoles habitués à l’engagement sur des opérations de solidarité, la mobilisation actuelle ne s’était jamais vue.
La Vienne répond présent aux appels de solidarité avec l’Ukraine. Selon les bénévoles habitués à l’engagement sur des opérations de solidarité, la mobilisation actuelle ne s’était jamais vue.
Appels aux dons sur les réseaux sociaux, manifestation de soutien, illuminations des mairies aux couleurs de l’Ukraine, à Loudun, ou encore La Roche-Posay. Les mairies sont devenues rapidement des points de collecte de produits de premières nécessité, produits d’hygiène ou encore médicaments. Des municipalités, chargées aussi par la Préfecture de recenser les foyers d’accueils de réfugiés, déjà arrivés sur le territoire et qui vont continuer à arriver.
«J’ai fait des courses»
En début de semaine, au Parc des Expositions de Poitiers, lieu de collecte, Sylvie, 57 ans, était venue de Nieuil-l’Espoir. «J’ai acheté des produits qui étaient sur la liste des besoins et j’ai apporté des médicaments que ma belle-mère, qui est entrée en Ephad récemment, avait dans ses placards. C’est sans doute une goutte d’eau mais ce qui se passe en Ukraine me touche». Même émotion de Marion, 35 ans. «Je n’ai pas forcément l’habitude de participer à des opérations de solidarité mais il y a des occasions à saisir. Je suis allée acheter des couches pour bébés». Alice, elle, a lancé en quelques jours une collecte auprès de l’école Sainte Radegonde de Poitiers. «J’ai été agréablement surprise de découvrir 5 poches récoltées en 2 jours». Mardi et jeudi, c’est donc de partout dans la Vienne que les dons affluaient dans les locaux de la Protection civile. «On s’attendait à du volume mais pas à ce point. Personnellement je n’avais jamais vu ça. Une telle réponse des habitants de la Vienne fait chaud au cœur» expliquait Jérémy Raynaud, Président départemental de la Protection Civile.
L’accueil de réfugiés
Après le temps de l’envoi de produits là-bas, celui de l’accueil, ici, des réfugiés ukrainiens devrait arriver vite (NDLR: une quarantaine d’Ukrainiens devraient arriver dans la Vienne cette semaine). À Civray, la «cellule Covid» a laissé la place à une «cellule Ukraine» avec une réunion, le mercredi, ouverte aux associations et aux habitants pour organiser cette solidarité avec le peuple ukrainien. Dans toutes les mairies, l’heure était cette semaine au recensement des foyers disposés à l’accueil. Le groupe «Une Nuit au Chaud- Poitou» créé fin 2017 pour relayer les demandes d’hébergement de personnes réfugiées, mineurs isolés ou à la rue, a réactivé sa page Facebook pour participer au recensement des foyers accueillants.«Nous sommes dans la logique du groupe «Une Nuit au chaud». La solidarité est bien présente mais il faut y répondre et selon moi, il faut envisager des convois humanitaires pour emmener du matériel et revenir avec des réfugiés. Mais forcément ça ne peut pas se faire avec des camions» soumet Gil Beucher, l’un des fondateurs d’«Une Nuit au Chaud-Poitou» qui remettait, au milieu de la semaine, une liste de 32 hébergements possibles à l’association Ukraine Libre transmis ensuite à la Préfecture de la Vienne qui centralise les hébergements du département.
Volontaire pour accueillir des réfugiés?
Une maman inquiète...