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Alain Lebret, président de Terra Lacta : « La fin des quotas laitiers, un non-événement »

Le président de Terra Lacta revient sur la fin des quotas laitiers au 31 mars dernier. Un dispositif qui perdurait depuis 32 ans.

Alain Lebret, président charentais de la coopérative Terra Lacta, liée au groupe Bongrain
Alain Lebret, président charentais de la coopérative Terra Lacta, liée au groupe Bongrain
© Antoine Victot

Comment vivez-vous cette fin des quotas ?

Alain Lebret : Je vis cela bien, car cela fait quand même 13 ans que nous sommes prévenus ! Nous avons eu le temps de nous préparer : au niveau de l’entreprise, nous avons réfléchi comment nous gérerions les droits à produire, en s’inspirant fortement de ce que nous avions fait en chèvre. Même si dans cette filière nous avons payé pour apprendre. Nous essayons de tirer les enseignements de cela et avoir quelque chose qui tienne la route. Les producteurs vont recevoir un courrier qui leur précisera comment ils démarrent et comment dans le temps nous gérerons ces droits à produire.


Certains ont reproché un manque de lisibilité…

Alain Lebret : On ne peut pas dire cela chez nous. Cela fait un an, en réunions et par courriers, que nous avons dit comment nous allions procéder. C’est pour nous un non-événement car dans la région nous disposions des volumes de lait dont nous avions besoin. Au-delà des dates et de la règle générale, nous allons préciser pour chaque producteur comment cela se traduit. Mais ce ne sera une découverte pour eux.


Ce courrier va-t-il annoncer une hausse des prix ou des quantités à produire ?

Alain Lebret : Pour Terra Lacta, la volonté est de maintenir le niveau de production actuel. Il y aura des gens qui produiront moins, d’autres qui arrêteront. C’était toujours le cas depuis 30 ans. D’autres veulent investir. Il nous faut concilier tout cela. Ceux qui voudront faire plus trouveront une solution chez Terra Lacta. C’est déjà une réalité dans notre entreprise. Dans certains départements, certains quittent leur entreprise pour venir chez nous car nous offrons des perspectives de développement et de sécurité, sans augmenter le volume global de l’entreprise. Il ne faut pas se faire peur nous sommes déjà dans ce système.


Le plus dur ne vient-il pas d’un nouveau contexte depuis 6 mois ?

Alain Lebret : Ce n’est rien lié avec les quotas. Mais nous sommes bel et bien confrontés à une économie de l’offre et de la demande sur la planète. Nous vivons cette donne depuis 2008. La disparation des quotas va peut-être accentuer notre sensibilité à ces phénomènes. Peut-être. L’interrogation vient du comportement de l’Europe du Nord, du Nord et de l’Ouest de la France. Vont-ils accélérer et se mettre dans les excédents laitiers ? Rien n’est sûr.
Le fait d’être adossé aujourd’hui à Bongrain permet de moins être impacté ?C’est plus qu’un parachute avant le grand saut. C’est avoir un partenaire qui peut nous accompagner à l’international et qui en matière de recherche et développement est très affûté. Il s’agit de réfléchir aux produits qui seront consommés demain dans le monde et pas seulement à côté de chez nous. Nous nous appuyons sur le local pour approvisionner un monde global.

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