Alexandre Jorigné : " Je retrouve le métier d’éleveur en travaillant comme ça "
Membre des JA 79 et Nouvelle-Aquitaine, Alexandre Jorigné a rejoint l’équipe de Capr’Inov en 2020. Chargé du Capr’I Cup, il s’est lancé avec enthousiasme dans sa préparation tout en menant des projets de rénovation sur la ferme familiale, qu’il vient d’intégrer comme associé.
Membre des JA 79 et Nouvelle-Aquitaine, Alexandre Jorigné a rejoint l’équipe de Capr’Inov en 2020. Chargé du Capr’I Cup, il s’est lancé avec enthousiasme dans sa préparation tout en menant des projets de rénovation sur la ferme familiale, qu’il vient d’intégrer comme associé.
C’est en tirant sur le fil des opportunités qu’Alexandre Jorigné a tissé sa toile dans le paysage régional. Au départ, le jeune homme de 27 ans se voyait s’installer au sein de l’exploitation agricole de ses parents puis, dans un second temps, s’investir dans le syndicalisme. Mais les choses ont tourné autrement. Salarié sur la ferme de 75 ha de Saint-Georges-de-Noisné (caprins et maraîchage) depuis 2015, il a intégré les JA du canton de Mazières dès 2016 puis, au gré des discussions, a pris davantage de responsabilités sous le mandat de Thomas Gaillard en début d’année 2020 en devenant vice-président responsable de l’installation aux JA 79.
C’est par ce nouveau statut qu’il obtient un siège aux JA Nouvelle-Aquitaine et c’est comme référent régional qu’il en vient à intégrer Capr’Inov. A cela s’ajoutent une place au Brilac ainsi que la casquette de référent JA pour Christophe Aubin, de la chambre d’agriculture, pour le tutorat caprin, un réseau d’éleveurs qui prend des stagiaires pour leur apprendre le métier. Tout ça avant son installation, donc, en juillet 2021.
Un équipe dynamique
Si le jeune homme admet s’être tourné vers les Jeunes Agriculteurs « pour découvrir autre chose, parler du métier et sortir du quotidien », il apprécie le côté bon enfant du salon Capr’Inov, « qui n’a rien à voir avec le syndicalisme. Ici, on tourne autour de la chèvre mais dans une atmosphère de fête, on met en avant les bonnes choses, les jeunes, les nouveautés, on se détache de la conjoncture et des sujets plus lourds ».
Responsable du Capr’I Cup, l’éleveur a été lancé dans le bain sur une édition 2020 très particulière, qu’il a fallu assurer en version dématérialisée dans un timing serré. Reparti sur le même programme pour l’édition 2021, l’équipe a souhaité dynamiser l’épreuve. Alors Alexandre, accompagné de Wendy, qui s’occupe de la partie administrative pour Capr’Inov, a été chargé d’organiser des battles, en plus des épreuves de création d’écusson, jugement de l’animal, pointage et traite. « On partait de rien, ça n’a jamais été fait ». Le jeune homme a chapeauté la création de plus de 170 questions mais « ce n’est que du collectif, rien n’a été réalisé seul », tient-il à stipuler. Ce sera néanmoins à lui, les 24 et 25 novembre prochains, d’assurer la bonne tenue des épreuves. « On espère avoir des buzzers et on a l’idée de faire un petit village olympique pour que les gens puissent soutenir leur équipe dans une ambiance conviviale et dynamique ». Un plaisir à réaliser pour lui, alors qu’il loue l’accueil et la qualité d’écoute des membres du salon, dont il est « très heureux » de faire partie.
Une installation tournée vers le bien-être
Ces pauses hors du quotidien sont bienvenues pour le bien-être d’Alexandre. Son installation tourne d’ailleurs autour de cette notion. La ferme en travaux est ainsi là pour le démontrer : un roto de 56 places est en train d’être construit afin d’améliorer le débit de traite, passant de trois à deux heures pour un cheptel, à terme, de 800 chèvres. L’alimentation des animaux a également été revue suite au travail réalisé avec un nutritionniste depuis un an. « Dorénavant, il n’y a plus un seul aliment transformé. La ration est composée de soja, maïs enrubannage, foin et 900g de concentrés, contre 2kg auparavant. Notre productivité a un peu baissé, le temps que les animaux s’adaptent, mais on a pu trouver une solution à la hausse du coût alimentaire tout en restant compétitif », assure -t-il. Avec l’arrivée de la mélangeuse et du distributeur automatique de concentrés récemment, les conditions de travail se sont améliorées.
Enfin, des ajustements sont prévues au niveau du bâtiment, avec un travail sur l’isolation et les ouvertures ainsi que l’ajout de volets translucides et d’une nouvelle ventilation dans la nurserie. « Je retrouve le métier d’éleveur en travaillant comme ça » !