Approvisionnement alimentaire : l’UE globalement indépendante, sauf en oléagineux
D’après les chiffres de la Commission européenne (récemment repris dans une étude de FranceAgriMer, l’UE ne semble dépendre des importations des pays tiers que pour une poignée de produits alimentaires. Pour l’écrasante majorité des produits bruts, la production européenne est supérieure à la consommation ; il n’y a guère que pour les graines d’oléagineux, les oranges, ou encore le maïs et le blé dur, que le taux d’autoapprovisionnement est largement inférieur à 100 %.
Les deux principales failles dans l’approvisionnement européen ne sont pas surprenantes. La dépendance de l’UE au soja américain – pour nourrir son bétail notamment – a été instaurée par les accords du Gatt en 1962, puis en 1992. Quant au déficit d’oranges, il semble logique vu le climat tempéré qui domine sur le Vieux continent. Par grandes familles de produits, la production européenne apparaît excédentaire pour l’ensemble des céréales (112 % de la consommation) et des viandes (117 %).
Idem pour les produits laitiers : l’UE produit le double de sa consommation de poudre de lait écrémé. Une autonomie à relativiser toutefois : le taux d’auto-approvisionnement (calculé en divisant la production par la consommation) reste un indicateur grossier. Ainsi, un taux supérieur à 100 % ne signifie pas qu’il n'y a aucune importation.