« Au nom de la Terre » : le film choc d’Édouard Bergeon
Mercredi 25 septembre sera le jour de sortie nationale pour le film du réalisateur poitevin Edouard Bergeon, «Au nom de la Terre». L’histoire de son père et une occasion de plus pour les spectateurs (et consommateurs) de s’interroger sur une question toujours d’actualité: est-il vraiment possible de manger des produits de qualité à moindre coût. Le film a reçu un premier prix au Festival du film francophone d’Angoulême: le Valois de l’acteur pour Anthony Bajon (dans le rôle d’Edouard Bergeon).
Avant la sortie nationale de mercredi prochain, vous avez pu présenter « Au nom de la terre» en avant-première. L’émotion était forte dans la salle. Outre le fait que l’histoire de votre père est tragique, comment l’expliquez-vous?
En ville comme en campagne, l’émotion a été forte, c’est vrai. Je crois que cela s’explique par le fait que nous avons tous une assiette devant nous et très souvent un frère, un oncle, un parent issu de l’agriculture. Entre vouloir bien manger, bio notamment, et manger le moins cher possible, les consommateurs font un peu la girouette parfois. Certains m’ont écrit à la suite du film, se disant « très choqués» et confirmant « s’interroger plus sur leurs habitudes de consommation». Le film a parfois permis de comprendre que certaines exigences pouvaient avoir des répercussions dramatiques sur nos agriculteurs.