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Au tri citoyen
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La semaine de réduction des déchets, du 3 au 11 novembre, était l’occasion d’encourager le plus grand nombre à trier. Un geste essentiel. Les déchets «verts» après transformation, deviennent engrais naturel. Exemple avec l'initiative menée sur le territoire de la Communauté d'agglomération niortaise
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La Communauté d’agglomération de Niort et le Smited participent à travers Idéal 79 à la semaine nationale de la réduction des déchets. Du 3 au 11 novembre, ateliers, réunions d’information, opérations locales de sensibilisation ont eu lieu dans le département. « Le meilleur déchet reste celui que l’on ne produit pas », rappelle dans ses communiqués le coordinateur des opérations départementales Idéal 79. Un appel à la réduction des déchets. Chaque année, les ménages des Deux-Sèvres produisent 174 000 tonnes d’ordures (505 kg par habitant). « Un tiers est compostable », selon les experts. En séparant les résidus de cuisine, la coupe des pelouses et les déchets de jardin du reste des poubelles, le particulier est le premier maillon d’une filière de production d’engrais «vert».
À la déchetterie du Vallon d’Arty à Niort, l’effort des éco-citoyens est respecté par une valorisation des matières collectées. Chaque année la plate-forme reçoit 16 000 tonnes de déchets verts et fermentescibles (un tiers issu du tri des ménages, deux tiers issus des 13 déchetteries de la communauté d’agglomération). Pendant cinq mois les étapes de broyages, fermentations et criblage se succèdent. Au final, 6 800 tonnes de compost sont produites (40 % du tonnage de déchets entrants). « 4 500 tonnes sont redistribuées gratuitement aux particuliers — habitants sur le territoire de la CAN — qui en prennent possession selon leurs besoins d’engrais vert sur le site», commente Murielle Jacques, ingénieur traitement à la régie des déchets ménagers.
Fin 2007, début 2008, les qualités naturelles du compost profiteront également aux cultures de 18 agriculteurs du Niortais. Soucieux de trouver une solution locale au traitement des boues (venant de 14 stations d’épuration du Niortais), les élus de la CAN ont porté le projet de création d’une plate-forme de compostage boues et déchets verts. « Les essais industriels sont en cours depuis le début de l’année », précise Murielle Jacques.
Rapidement, 9500 tonnes de boues seront mélangées à 9 500 tonnes de déchets verts broyés. Le mélange séjourne quatre semaines en box de fermentation (60°C) sous ventilation forcée. Au terme de cette période, la matière obtenue est laissée huit semaines en box de maturation avant d’être criblée puis stockée.
À Niort, l’épandage des boues brutes appartient au passé. Avec cet outil, c’est un engrais vert qui à la saison sera apporté par les services de la CAN eux-mêmes sur les 1 611 ha qui composent le plan d’épandage de l’installation. « Un service gratuit rendu racine », souligne l’ingénieur parlant d’un échange de bon procédé entre la collectivité et les exploitants agricoles. « Les nouvelles stations d’épuration nous offrent des boues stabilisées, et sur le Niortais, peu chargées en métaux lourds, affirme l’ingénieur. L’engrais vert est de bonne qualité ». Les analyses régulières le confirme. Epandu en lieu et place des engrais chimiques, le compost est économiquement intéressant pour l’exploitant et écologiquement nécessaire pour une société qui croule sous les déchets. Chaque habitant produit en France 50 % de déchets en plus qu’il y a 40 ans.
À la déchetterie du Vallon d’Arty à Niort, l’effort des éco-citoyens est respecté par une valorisation des matières collectées. Chaque année la plate-forme reçoit 16 000 tonnes de déchets verts et fermentescibles (un tiers issu du tri des ménages, deux tiers issus des 13 déchetteries de la communauté d’agglomération). Pendant cinq mois les étapes de broyages, fermentations et criblage se succèdent. Au final, 6 800 tonnes de compost sont produites (40 % du tonnage de déchets entrants). « 4 500 tonnes sont redistribuées gratuitement aux particuliers — habitants sur le territoire de la CAN — qui en prennent possession selon leurs besoins d’engrais vert sur le site», commente Murielle Jacques, ingénieur traitement à la régie des déchets ménagers.
Fin 2007, début 2008, les qualités naturelles du compost profiteront également aux cultures de 18 agriculteurs du Niortais. Soucieux de trouver une solution locale au traitement des boues (venant de 14 stations d’épuration du Niortais), les élus de la CAN ont porté le projet de création d’une plate-forme de compostage boues et déchets verts. « Les essais industriels sont en cours depuis le début de l’année », précise Murielle Jacques.
Rapidement, 9500 tonnes de boues seront mélangées à 9 500 tonnes de déchets verts broyés. Le mélange séjourne quatre semaines en box de fermentation (60°C) sous ventilation forcée. Au terme de cette période, la matière obtenue est laissée huit semaines en box de maturation avant d’être criblée puis stockée.
À Niort, l’épandage des boues brutes appartient au passé. Avec cet outil, c’est un engrais vert qui à la saison sera apporté par les services de la CAN eux-mêmes sur les 1 611 ha qui composent le plan d’épandage de l’installation. « Un service gratuit rendu racine », souligne l’ingénieur parlant d’un échange de bon procédé entre la collectivité et les exploitants agricoles. « Les nouvelles stations d’épuration nous offrent des boues stabilisées, et sur le Niortais, peu chargées en métaux lourds, affirme l’ingénieur. L’engrais vert est de bonne qualité ». Les analyses régulières le confirme. Epandu en lieu et place des engrais chimiques, le compost est économiquement intéressant pour l’exploitant et écologiquement nécessaire pour une société qui croule sous les déchets. Chaque habitant produit en France 50 % de déchets en plus qu’il y a 40 ans.