Autorisations de plantation : de 250 à 800 hectares en 2017
Le conseil de bassin Charentes-Cognac, présidé par le préfet de Région, Pierre Dartout, s’est réuni le 25 octobre au BNIC à Cognac en présence des représentants des différentes filières (Cognac, Pineau, Vin de pays charentais et Moûts et vins des Charentes). Il a été décidé d’augmenter le contingent unique pour le bassin viticole à 800 hectares.
Réunis en Conseil de bassin viticole Charentes-Cognac le mardi 25 octobre, les filières Cognac, Pineau des Charentes, Vin de pays charentais et Moûts et vins des Charentes se sont positionnées pour un contingent d’autorisations de plantation à hauteur de 800 hectares pour l’année 2017. Un contingent unique qui sera pas réparti, comme celui de 2016 (avec 250 hectares), entre ces différentes filières. « Il s’agit bien d’un contingent régional par bassin. Avant le conseil de bassin, qui est la dernière instance, nos différentes familles de production se réunissent et conviennent d’une demande globale. Elles sont tombées d’accord pour l’année 2017 sur ce chiffre de 800 hectares », explique Christophe Forget, vice-président du Bassin viticole. Il nuance aussitôt : « Attention, ce passage de 250 hectares en 2016 à 800 hectares en 2017 ne préjuge en rien d’une éventuelle croissance pour 2018. Cette gymnastique est justement à refaire tous les ans pour fixer un contingent qui colle à la réalité du terrain ». Et surtout Christophe Forget espère que ce contingent plus généreux accordé pour l’année prochaine sera « une façon de détendre l’atmosphère par rapport aux transferts de droits de plantation ».
Les demandes individuelles des viticulteurs seront recevables à partir de mars-avril 2017 et FranceAgrimer devra les traiter, réglementation oblige, avant le 31 juillet. Selon Valérie Laplace, du service de FranceAgrimer à Bordeaux, pour 2016, sur les 250 hectares autorisés, 243 hectares sont allés à la catégorie VSIG (Vins sans indication géographique) ». Cette catégorie comprend aussi bien la filière Cognac, que les vins de base mousseux et « autres débouchés » sans indication géographique.
Critère du « nouvel entrant » remis en cause
La quarantaine de professionnels et représentants des différents services administratifs, présents mardi au conseil de bassin, en ont évidemment profité pour remettre sur la table le critère de « nouvel entrant », qui conditionne les demandes individuelles. Mais Christophe Forget ne cache pas que pour faire bouger ce dispositif, il faudrait qu’une majorité de conseils de bassin régionaux fassent remonter la problématique à FranceAgrimer. « Pour l’instant, seuls trois ou quatre bassins se sont réunis, mais certains se sont déjà positionnés contre ce critère », précise Christophe Forget, sans vouloir préjuger du résultat final.