Blé dur : La régularité doit s’inviter dans la relance de la production
Marchés et débouchés : avec presque 14 % en moins, la filière tente de séduire producteurs, mais aussi transformateurs et metteurs en marchés.
«Le marché est petit» annonce, sans que cela soit un scoop, Andrée Defois de Stratégie grains-Tallage : 8 Mt au niveau mondial. «Certes la récolte mondiale est en hausse» débute-t-elle «mais les stocks le sont considérablement.» En chiffres cela donne 11,3 Mt de stocks au niveau mondial au départ de la campagne 2016-2017 avec une production estimée à 37,3 Mt pour une prévision de 14 Mt de stocks in fine. L’objectif de produire dans quelques années 3 à 3,5 Mt en France, posé par la filière passe par la relance. Andrée Defois a un maître-mot : concurrentiel. Concurrentiel au niveau européen où la Grèce, l’Italie et le centre de l’Europe rivalisent dans une balance commerciale où les importants pourraient baisser d’un tiers. L’Europe ce sont 2,92 Mha, un rendement autour de 3,29 t/ha et donc une production de 9,61 Mt. Alors pour reprendre les propos de Rémy Haquin président de FranceAgrimer, lors de la journée blé dur aux Sables d’Olonne : «il faut casser le cercle vicieux de la décroissance.» 360 000 ha (dans la moyenne 2012-2016) sont consacrés aux blés durs. «Il faut produire dans toutes les régions» lançait-il en adaptant collecte et stockage, sans oublier la transformation. Outil qui ferait défaut lorsque les exportations sont moindres.
Lire le dossier complet réalisé après la journée blé dur en Vendée : les marchés, les perspectives génétiques, le pilotage de l'Azote et l'irrigation