Blé: export prévu en recul après une année 2019-20 «exceptionnelle»
FranceAgriMer a publié le 8 juillet ses premiers bilans céréaliers 2020-21, avec en blé tendre une faible moisson qui fait chuter l’export loin du sommet de l’année précédente. Au lendemain de l’annonce surprise par Agreste (ministère) d’un blé réduit à sa deuxième plus faible récolte depuis 2004, c’était au tour de l’établissement national de marquer les esprits à l’occasion de son conseil spécialisé céréales: un consensus ressort chez les opérateurs autour d’«un export pays tiers attendu à 7,75 Mt et un export UE à 7 Mt» pour le blé tendre sur la prochaine campagne, a indiqué Marion Duval, adjointe au chef de l’unité Grains et sucre. L’atterrissage est rude après une année « exceptionnelle » en 2019-20, à 13,6 Mt vers les pays tiers. D’autant plus que les incertitudes sont nombreuses à l’international. Une des principales concerne l'Algérie, client numéro un du blé français : Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre, a évoqué un «risque» de voir le pays diversifier ses fournisseurs et se tourner vers le mieux-disant en termes de prix, vu la chute des cours de l'or noir qui a entraîné une forte baisse des recettes du pays. La Russie cherche de longue date à se positionner vers cette destination.