Bon état des masses d’eau: «on est sur des temps longs»
Depuis 2018, c’est le syndicat mixte Vienne et affluents qui met en place les opérations de protection et de restauration des milieux aquatiques sur le bassin de la Vienne, entre Valdivienne et Port-de Piles.
Depuis 2018, c’est le syndicat mixte Vienne et affluents qui met en place les opérations de protection et de restauration des milieux aquatiques sur le bassin de la Vienne, entre Valdivienne et Port-de Piles.
Notre objectif, c’est de restaurer un bon état des masses d’eau, à la fois au niveau chimique, mais aussi biologique» explique Benjamin Glatigny animateur au syndicat mixte Vienne et affluents, qui intervient sur plus de 1200 km2. La collectivité territoriale qui compte les communauté de communes parmi ses adhérents, implantée à Bonneuil-Matours met en place quotidiennement des opérations dans les cours d’eau et zones humides. Entretien des haies ou des végétaux en bordure de cours d’eau, aménagement de seuils ou de vannes, arrachage de la jussie, talutage de berges en pente douce, font partie des travaux qui sont régulièrement menés. Des aménagements possibles grâce aux financement des collectivités, mais aussi des subventions de l’agence de l’eau Loire Bretagne, la Région ou le Département. «Quand on restaure un cours d’eau, on fait en sorte d’augmenter son oxygénation, de créer des zones où l’eau va plus vite, et d’autres où elle est presque stagnante. C’est la base» détaille Benjamin Glatigny, avant d’ajouter que les pierres, notamment celles que l’on peut trouver dans les champs, sont des alliées précieuses. «A l’époque du remembrement, les cours d’eau ont été redessinés, en supprimant les cotés tortueux qu’ils avaient, et leur lit a été aplani. C’était une erreur, et nous travaillons donc à recréer ces irrégularités, qui permettent de la biodiversité.». Même si ces aménagements sont souvent très visibles, les résultats le sont souvent beaucoup moins. «On estime qu’on ne peut pas voir de résultat avant 3 ans. En ce qui concerne la qualité des eaux, on est toujours sur des temps longs».
Contrat territorial
Le syndicat est également le porteur du contrat territorial Vienne Aval, aux côtés de nombreux partenaires. Un programme d’actions qui concerne la période 2021-2026, et qui représente un budget de 12,4 millions d’euros, dont près de la moitié émane de l’agence de l’eau Loire Bretagne, et qui se fait autour de six enjeux: qualité, quantité, biodiversité aquatique, adaptation au changement climatique, eau potable et connaissance. «On travaille notamment avec le Civam, la Frab et la chambre d’agriculture, à la fois pour réaliser des états de lieux, mais aussi planter des haies, restaurer des mares, créer dez zones tampon». Terrena réalise également dans le cadre de ce contrat territorial des formation, notamment sur les couverts végétaux. Cette année, de nombreux travaux seront réalisés sur la masse d'eau du ruisseau d'Antran et de l'Ozon.