Etude
Brésil : grande variabilité de l’empreinte carbone du soja
« Nous observons une variabilité très grande en matière d’émissions de carbone en fonction des zones d’approvisionnement, des pays importateurs, et des sous-étapes de l’approvisionnement », écrit une équipe de chercheurs dans un article publié dans le journal Global environmental change, dédié à l’empreinte carbone du soja brésilien. Cette étude combine les flux de soja à l’échelle locale, obtenus grâce à l’application Trase, avec une analyse de cycle de vie détaillée de ces flux sur la période 2010-2015. D’après les résultats, les émissions de carbone seraient les plus importantes dans la région du Manitopiba et l'Etat du Para, là où la déforestation est aujourd'hui la plus active. « Importer du soja de ces Etats entraîne des émissions par tonne pouvant atteindre six fois la moyenne brésilienne », expliquent les chercheurs. Côté importateurs, l’étude conclut que « l’Union européenne a l’empreinte carbone relative la plus importante, à 0,77 t CO2eq* par tonne de soja, en raison d’une plus grande proportion de déforestation incluse, que la Chine (0,67 t CO2eq/t) ». Les auteurs, espérant que leurs résultats accompagneront la transition de la filière, précisent que « si, entre 2010 et 2015, l’UE avait rempli sa demande en important du soja du Parana et du Rio Grande do sul, elle aurait pu réduire son empreinte carbone de près de 60%. »
*CO2eq : équivalent au CO2.