Budget Deux-Sèvres 2025 : le département fait fi du contexte national
Malgré les incertitudes gouvernementales, le Conseil départemental 79 va présenter son budget au vote lundi 16 décembre. Tout en cherchant, en parallèle, à réaliser de nouvelles économies.
Malgré les incertitudes gouvernementales, le Conseil départemental 79 va présenter son budget au vote lundi 16 décembre. Tout en cherchant, en parallèle, à réaliser de nouvelles économies.
Alors que les Français sont suspendus à l’annonce d’un Premier ministre et d’un gouvernement, le Conseil départemental (CD) des Deux-Sèvres n'a pas attendu d’avoir toutes les réponses pour faire voter son budget 2025. Le vote aura donc lieu comme prévu, lundi 16 décembre, dans la continuité des montants de 2024 (433,7 millions d’euros, un chiffre stable).
Un budget bouclé sans connaître les incidences de la politique gouvernementale, alors que l’État pourrait revenir à la charge en faisant contribuer les départements à l’allégement de la dette publique, comme cela était encore évoqué il y a quelques semaines. « Nous ajusterons les dépenses par rapport à cette dette mais on ne l’anticipe pas dans le budget. Les décisions seront prises au fur et à mesure, le budget n’est pas inscrit dans le marbre », précise Coralie Dénoues, la présidente du CD 79, lors d’une conférence de presse, jeudi 12 décembre.
À la recherche des économies
La prudence est de mise, alors que les responsables départementaux appellent l’État central « à faire un peu plus confiance aux élus de proximité ». Car si le budget qui sera présenté en début de semaine prochaine est équilibré, la situation est « grave et inquiétante », aux dires d’Hervé Cochetel, le directeur général des services. « La trajectoire n’est durablement pas tenable. Comment faire face aux dépenses qui explosent » ?
Si les élus rappellent le désendettement du département d’un peu moins de 100 M€ depuis 2016, il va encore falloir y regarder de plus près. « Les économies les plus évidentes ont déjà été faites, rappelle le directeur général. Il faut à présent aller plus loin ».
Ne pas rogner sur les trois piliers
Mais concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Il n’y aura pas de plan social, déjà, pour les 1850 agents. « La masse salariale n’est pas un levier », désamorce Coralie Dénoues. Les recherches d’économies vont plutôt se concentrer sur l’efficience des actions menées, un travail déjà entamé par les équipes. « Il faut revisiter les modèles, notre manière de travailler, nous réformer car cela s’impose à nous. C’est une transformation en profondeur qui s’amorce », annonce Thierry Marolleau, le premier vice-président du CD 79 en charge des finances, sans entrer dans les détails, même s’il assure que le département a quelques idées sur la question.
En tous les cas, Coralie Dénoues rappelle les trois missions principales de la collectivité auxquelles elle ne dérogera pas : les solidarités, les routes et les collèges. « Nos politiques extra-légales (celles qui ne sont pas dans ses attribution obligatoires, NDLR) et volontaristes doivent servir ces trois piliers ».