Ce qu'ils pensent de l'interdiction de l'épandage des pesticides près des habitations
L'arrêté pris par le maire de Langouët et suspendu par le tribunal administratif de Rennes lève le débat. Doit-on ou pas interdire l'épandage des pesticides à proximité des habitations ?
Jean-Marc Renaudeau, président de la chambre d'agriculture des Deux-Sèvres
« Cette demande est une réelle épée de Damoclès qui plane au-dessus de l'agriculture. Le monde agricole n'échappera pas à ce débat ». D'ailleurs, la fiche 36 du contrat de solutions proposé par la profession veut engager le travail non pas sur l'interdiction ou sur l'épandage à proximité des habitations mais sur des pratiques, objets de compromis entre agriculteurs et riverains.
Les chambres d'agriculture - et en Deux-Sèvres le travail va être lancé prochainement avec les collectivités, les associations de riverains, les représentants du monde agricole - coordonneront cette concertation. « Parce que soigner les plantes est une nécessité pour présenter sur les marchés des grains sains, il faut peut-être chercher dans l'aménagement du territoire des solutions. Des explications doivent également être apportées. Les produits utilisés sont tous homologués. Si le principe de précaution doit être activé, peut-être les plans d'urbanisme doivent-ils prévoir des zones tampons ».
Léopold Moreau, président de l'association départementale des maires
« L'annulation par le tribunal administratif de l'arrêté du maire de Langouët est normale si cet acte ne relevait pas de sa compétence ». Pour ce qui est du fond, l'épandage des produits phytosanitaires, le dossier n'a pas été débattu au sein du conseil d'administration de l'association des maires. « En conséquence, je ne me positionnerai pas aujourd'hui. Si la chambre d'agriculture, toutefois, ouvre une concertation, je pense que nous nous inscrirons dans la démarche. Les vacances se terminent. Il est possible que ce soit un sujet de rentrée ».