Chargeurs télescopiques, réglementation et manutention
Le chef d’exploitation agricole est responsable de la bonne utilisation de ces matériels. Celle-ci doit se faire dans le respect de cadre réglementaire.
Engin de manutention polyvalent, le chargeur télescopique nécessite d’être vérifié et entretenu pour garantir une utilisation en sécurité. Les salariés doivent être formés et autorisés par l’employeur à une conduite et utilisation appropriée, ils doivent veiller à leur propre sécurité ainsi qu’à la sécurité des autres personnes.
Vérification biannuelle
La règle qui prédomine est que cet engin doit obligatoirement avoir une vérification générale périodique (VGP) à jour. C’est une exigence du législateur - arrêté du 01 mars 2004 – tout appareil de levage avec chargement de niveau significatif de la charge pendant son déplacement est soumis à une VGP». Faite par une personne qualifié la VGP est une exigence de bon sens liée à la notion de maintenance préventive qui permet de contrôler l’état général, déceler toute détérioration, problématique susceptible de créer un danger. Des essais en fonctionnement sont également réalisés. On peut l’apparenter au contrôle technique pour nos voitures.
Ce contrôle doit se faire tous les 6 mois, un rapport est effectué, une vignette de contrôle sur l’engin est posée et consignée dans le registre de sécurité de l’exploitation. La VGP garantie un fonctionnement optimal du chargeur télescopique.
Conduite et formation
Pour ce type d’engin, le code de la route ne précise pas d’âge pour la conduite, le permis n’est pas requis et la vitesse de 40 Km/h (si l’engin est réceptionné en agricole) ne doit pas être dépassée. Pour rappel, l’engin doit être équipé de l’ensemble des organes de sécurité, éclairage et signalisation normés pour aller sur la voie publique.
Le code du travail indique qu’il faut avoir 18 ans et une formation autorisant la conduite.
Pour rappel, «tous les tracteurs agricoles et forestiers, les machines agricoles automotrices et les chargeurs à bras télescopiques sont soumis à l’obligation de formation à l’utilisation et à la conduite en sécurité». Pour permettre cette conduite en sécurité, une autorisation de conduite est délivrée par l’employeur ; celui-ci doit s’assurer que le salarié : est formé (évaluation théorique et évaluation des aptitudes pratiques). La formation a pour but de donner au conducteur les connaissances et le savoir-faire nécessaire à la conduite en sécurité. Elle peut être dispensée au sein de l’entreprise (attestation de compétences à valeur interne) ou par un organisme de formation (CACES ou voir attestation de compétences) ; est apte médicalement (aptitude donnée par le médecin du travail) ; a la connaissance des lieux dans lesquels il travaille et du règlement intérieur du site. L’autorisation de conduite se présente sous forme écrite et n’est valable que sur l’exploitation concernée. Lors de cette autorisation de conduite sont abordés l’importance de la «prise de poste» et la maintenance quotidienne faites par l’utilisateur.
Chaque année, trop d’accidents aux conséquences souvent dramatiques ont lieu. Ejection et écrasement du conducteur par non verrouillage de la direction avec télescopique levé ; écrasement d’une personne évoluant à proximité ; chute d’un opérateur depuis un godet en position haute ; éjection du conducteur lors du renversement de son chariot (charge en position haute) ; écrasement d’un opérateur par décrochage d’un outil mal verrouillé ou chute de la charge sur la cabine ; contact avec lignes électriques aériennes. Limiter les risques passe par une utilisation des mesures règlementaires et la mise en œuvre de règles de préventions adéquates. Il est recommandé de se méfier des habitudes. A titre d’exemple, le godet n’est pas un poste de travail. Il est strictement interdit d’y monter une personne. Toute opération en hauteur demande un autre type de matériel de type nacelle, homologué.