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Coopérative Uniré : La valeur ajoutée est insulaire

Viticole et maraîchère, certaines de ses ventes explosent.

Jean-Jacques Enet, président d'Uniré.
Jean-Jacques Enet, président d'Uniré.
© AC

La perspective d’exploiter 440 ha de terres agricoles supplémentaires sur l’île est-elle de nature à donner un élan nouveau aux producteurs rétais ? Peut-être, même si les jeux ne sont pas encore faits dans le PLUi et surtout sur l’usage de l’eau et les «désirs» des élus dans les productions à réaliser. Mais cet élan, on le retrouve sans contexte dans la réflexion que vient de mener un petit groupe de coopérateurs sur les valeurs véhiculées par la multi-décennique coopérative. Sous la houlette, en autres, de Carole Pardell, la coopérative réfléchit. Une prospective qu’apprécie Jean-Jacques Enet, son président. «Il convient de faire un diagnostic et de voir quelles peuvent être nos marges de progression, sur des marchés nouveaux, des débouchés, des pratiques agricoles et surtout sur le devenir des exploitations actuelles.» Lieu de débat, l’assemblée générale d’UniRé, n’a pas failli. Même, si pour une fois, on a oublié un peu les lapins. Chiffres, débouchés, nouveaux produits, succès de certaines «marques», changement de cap pour d’autres, augmentation de certains stocks ont suscité les avis. Autant en viticulture qu’en production maraîchère où la production d’été de pommes de terre est «à l’étude.» 2016 avait été «catastrophique» pour les vignes, 2017 devrait gommer cette mauvaise année. 12,8  % de quantités vinifiées en moins en blanc en 2016-2017. Si la production de cognac a été peu impactée, grâce aux degrés élevés, ce sont les vins de pays blancs qui en ont pâti. «Les Chardonnay ont à peine suffi pour couvrir le stock commercial de Soif d’Evasion Chardonnay et privant de leur atout le Royal, remplacé par ceux d’un Ugni-Blanc exceptionnel de maturité.» C’est à ce genre de dilemme dont la coopérative doit faire face. Pris entre la tenaille de la commercialisation et celle de la production. «Les 34 015 hl récoltés en 2016 ont permis d’assurer les ventes de l’exercice, de reconstituer les stocks de vins de pays, entamés en 2015, avec des vins aux potentiels de garde très intéressant, d’élaborer des pineaux blancs pour des durées d’élevage plus importants.» Tendance que devrait accentuer 2017. Les 521 ha de vignes de l’île semblent un petit terroir dans l’immensité de la région délimitée. Pourtant : 2,3 M de bouteilles vendues (+11,8 %) en vins de pays rosés (la moitié des vins de pays d’UniRé). Le nouveau venu, l’Azuré rosé, casse la baraque : + 93,4 % de vente dans les GMS aux côtés des 12 600 bouteilles Stade rochelais vendues. Le Gouverneur laisse la place à Terre rouge (+17 %). «La gamme Soif d’Evasion (200 000 bouteilles entre rosé, Chardonnay, Sauvignon) se place bien dans le haut de gamme et témoigne le bien-fondé d’une politique de qualité exigeante.» Et les Bib se portent bien : 58 000 écoulés (+22 %).

Spécificité rétaise


L’idée d’une commercialisation commune avec les producteurs d’Oléron poursuit son chemin pour peu que l’on ne fasse pas de référence sur la bouteille aux lieux… «Pourtant un pineau mentionnant l’île de Ré se vend mieux (+3 %), alors que le pineau « classique» régresse de 5 %» souligne Jean-Jacques Enet. Quant aux ventes du Trousse chemise en hausse de 2,5 %, les productions de 800 hl devraient satisfaire la commercialisation. En 2016, le potentiel de rouge était important. On a acquis des fûts, dont 10 neufs pour la production du fameux Ultinium. 2017, très précoce et prolixe, (48 015 hl, +41 %) fait rentrer la coop dans la réserve climatique. On a aussi vinifié la première cuvée bio en Cabernet, rouge, par thermovinification. Vins bios qui seront présentés au printemps sur le continent, notamment l’Azuré rouge. La coopérative réalise 7 M€ de chiffre d’affaires dans les liquides mis en bouteilles (+7,22 %). «Tandis que le chiffre d’affaires sur l’île augmente de 5 %, nous enregistrons une hausse de 15,5  % sur le continent. Le chiffre d’affaires La Rochelle et extérieur représente maintenant 20 % des ventes de produits conditionnés» soulignait Jean-Jacques Enet. Quant au vrac, il baisse (-9,49 %). Cela ne comprend sûrement pas les quantités livrées à Camus et son cognac Ile de Ré, dont Patrick Léger a vanté, devant les adhérents, les mérites : «nous cherchons la proximité identitaire et des goûts différents pour ces produits marketés différemment.» Cette spécificité, chère aux coopérateurs rétais (et aux insulaires) viendrait de la présence plus marquée du… sodium sur les vins récoltés et distillés.

 

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