Mécontentement
Date des semis, hausse des charges et FCO : un mécontentement général
Mécontentement
À l’appel de la FDSEA et des JA, une centaine d’agriculteurs s’est retrouvée devant la préfecture, dès 6 heures 30, ce vendredi 6 juin pour un réveil du préfet en fanfare.
Dès 6 heures 30, vendredi dernier, la FDSEA, les JA et une centaine d’agriculteurs sont allés rappeler leur mécontentement au préfet.
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Le préfet, Régis Guyot en visite sur l’exploitation de Stéphanie Simon au Plessis-aux-Grolles sur la commune de Gourgé suite à l'invitation de la FDSEA.
Du fait des mauvaises conditions climatiques, la FDSEA et les JA ont dès le 15 mai, demandé à l’administration une dérogation à la date limite de semis (fixée au 1er juin), pour que les cultures de printemps, maïs et tournesol notamment, puissent bénéficier du paiement de l’aide couplée (25 %).
Pour seule réponse, l’administration a procédé « à un rappel de la réglementation, considérant qu’aucune dérogation ne sera accordée ». Il n’en fallait pas moins pour que la FDSEA et les JA lancent immédiatement un mot d’ordre de mobilisation, d’autant plus que les sujets de mécontentement sont nombreux : hausse des charges, fièvre catarrhale ovine.
Réveil en fanfare
Dès 6 heures 30, une centaine d’agriculteurs s’est rassemblée devant la préfecture, à Niort, sous le slogan « date de semis, hausse des charges et FCO : quel revenu demain ? »
Après avoir demandé aux manifestants de se faire entendre bruyamment pour « réveiller le préfet », Patrice Coutin, le président de la FDSEA a pris la parole, suivi de David Paillat, président des JA et de Sylvie Macheteau, secrétaire générale de la FDSEA.
« Nous sommes venus chercher tôt ce matin des réponses à nos questions », a précisé le président de la FDSEA. « Sur la dérogation à la date de semis, nous ne pouvons
pas nous satisfaire de la réglementation. Les contrôles doivent être reportés ou être faits de manière intelligente et avec du bon sens pour ne pas pénaliser les agriculteurs qui souvent sont des éleveurs déjà fortement touchés par la FCO et la hausse des charges. »
Concernant le dossier FCO, le président a rappelé la nécessité de réussir la vaccination sur l’ensemble du département. Pour cela, « elle ne doit rien coûter aux éleveurs qui doivent pouvoir faire eux-mêmes cette vaccination en collaboration avec leur vétérinaire ».
Une délégation reçue
Une délégation a été reçue par le préfet, qui était encadré pour l’occasion, de la DDAF et de la DSV. Sur les charges, pas d’avancée, le préfet considère que le dossier est national. Sur le report de la date de semis et les contrôles PAC, le préfet a précisé « que les contrôles se feraient en tenant compte des conditions climatiques particulières ». Enfin, sur la FCO, la FDSEA et les JA ont obtenu la mise en place d’un comité de pilotage, pour que les éleveurs puissent vacciner eux-mêmes en collaboration avec les vétérinaires. L’objectif est que la vaccination se fasse partout au moindre coût pour les éleveurs.
P. FOUCHE
Le préfet conscient des difficultés
Invité par Patrice Coutin, après son réveil en fanfare le 6 juin, le préfet, Régis Guyot, accompagné de Xavier Desurmont, DDAF, s’est déplacé sur l’exploitation de Stéphanie Simon au Plessis-aux-Grolles sur la commune de Gourgé pour constater l’impossibilité de respecter les dates de semis. Plusieurs parcelles de l’exploitation initialement prévues en maïs ensilage sont toujours humides, le labour est impossible et les semis ajournés.
Le préfet a confirmé au président de la FDSEA que les contrôles PAC débuteront comme de coutume vers le 15 juin mais il a assuré parallèlement qu’ils se feraient en bonne intelligence pour tenir compte des conditions climatiques exceptionnelles qui ont retardé les semis. Patrice Coutin lui a répondu que la FDSEA jugerait du résultat sur le retour des contrôles.