Point syndical
« De la continuité dans la communication et la promotion »
Pour Christian Soulard et Jean-Yves Longeau, présidents de la section ovine de la Fnsea 79, la communication qui a été faite sur la production pour Pâques doit être pérennisée dans les mois à venir et les liens avec les GMS renforcés.
Pour Christian Soulard et Jean-Yves Longeau, présidents de la section ovine de la Fnsea 79, la communication qui a été faite sur la production pour Pâques doit être pérennisée dans les mois à venir et les liens avec les GMS renforcés.
Quelle a été l’action du syndicalisme lors de la période pascale, alors même que la filière était dans l’oeil du cyclone à cause du Covid-19 ?
Pour commencer, et après les difficultés passagères rencontrées suite au Covid-19, l’écoulement de nos agneaux est correct (pratiquement pas d’agneaux en attente, pas de report). Les cours se maintiennent après une baisse de 1 € à 1,50 € avant Pâques.
Pendant la crise, les problématiques ont été co-gérées au niveau de la section ovine de la Fnsea 79 (NDLR : Christian sur le local et Jean-Yves au niveau national) et entre les structures départementales, ce qui a abouti aux actions suivantes :
- En local, des relations avec les GMS et le GIE du Centre-Ouest. Il y a eu une pression démesurée des abatteurs pour une baisse du prix du label. Le syndicalisme a été moteur dans la demande de changement de pratiques commerciales (élaboration de produits sous barquettes - adaptation au drive) ;
- Au régional, avec la mise en place d’une plateforme à disposition d’éleveurs voulant vendre en circuit court.
- Au national, en communiquant chaque semaine avec la Fédération nationale ovine pour faire un point sur la situation, notamment sur la commercialisation des agneaux néo-zélandais (retirés partiellement de la vente par certaines enseignes) et la demande de mise en place de congélation de carcasses (en attente de réponse).
De plus, des actions de communication radiophoniques et numériques ont eu lieu avant et pendant les fêtes de Pâques (du 4 au 12 avril), via Interbev ovins. Cette démarche a permis un écoulement correct de la marchandise pour Pâques grâce à un bon niveau de consommation.
Peut-on tirer quelque chose de positif de cette crise et comment risquent d’évoluer les marchés ?
Nous pouvons faire ressortir un point positif évident de cette crise : c’est le relationnel et la réactivité entre OP, abatteurs et clients. En effet, durant cette période difficile, nous n’avons pas été en « concurrence ». Nous avons surtout été attentifs à la pérennité de nos structures, tout en répondant autant que possible à la demande de nos éleveurs, qui étaient très inquiets de cette situation.
Sur l’évolution des marchés, nous restons vigilants sur l’évolution des prix et la sortie des agneaux afin d’éviter à nouveau un engorgement.
Comment va évaluer la situation après le déconfinement ? Quelles sont vos craintes pour la suite de l’année ?
Le déconfinement n’est pas, pour nous éleveurs, une échéance. La communication autour de la viande d’agneaux pendant la période de Pâques n’a probablement jamais été aussi invasive, ce qui est très positif.
Nous demandons donc une continuité dans la communication et la promotion de nos produits pour les mois à venir. La gestion de la sortie des agneaux laitiers et la remise sur le marché des agneaux néo-zélandais restent des points sur lequels nous devons être force de proposition pour encadrer leur retour dans les GMS ; cette marchandise ne devant pas entraver la sortie ou la commercialisation de nos agneaux du quatrième trimestre.
Enfin, nous avons le devoir de dénoncer les inepties commerciales tout en étant très attentifs à l’étiquetage. L’observation dans les rayons de boucherie des GMS doit être constante et le travail de suivi permanent. Nous encourageons sur ce point tous les éleveurs et citoyens à faire ce travail et à nous remonter toute incohérence. Il est à noter que nous faisons remonter ces informations au niveau national, afin que la DGCCRF intervienne si nécessaire.