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De la technique pour contrer les aléas météo

Pas moins de 350 adhérents de Centre Ouest Céréales ont visité la plateforme d'essais conduite par la coopérative, jeudi dernier.

Dans un contexte de mise en culture difficile, les agriculteurs étaient particulièrement nombreux la semaine dernière à investir les essais mis en place par COC à Saint-Benoît. "Selon les secteurs, seulement 80 % des semis d'automne ont été réalisés" explique Ulrich Housseau, le président-directeur général de la coopérative, qui rappelle que certaines cultures n'ont ensuite pas levé. Pour les essais eux-mêmes, il a d'ailleurs fallu utiliser deux parcelles différentes, situées à moins de 5 km l'une de l'autre : une pour les céréales à paille, et l'autre pour les oléagineux. "Nous avons semé où c'était possible...". Une fois n'est pas coutume, il a donc fallu changer de site à l'heure du casse-croûte. "Sur le colza et le tournesol, nous avons par exemple essayé du désherbage mécanique, et implanté des couverts végétaux, et nous testons actuellement de la cameline". Cette année, la parcelle a eu une grosse pression d'insectes, notamment des altises cet automne. "On voit des écarts importants entre les variétés et les modalités" explique Ulrich Housseau. Des différences qui ont été présentées aux agriculteurs par les techniciens de la coop présents. "Il faut espérer que la météo s'améliorer. Ensuite, tout dépendra de la conduite et des types de sol".

Un travail d'ailleurs particulièrement suivi par Valentin Michel, administrateur à COC depuis 3 ans, et qui a mis à disposition deux parcelles, sur les 245 ha qu'il cultive à Saint-Benoît et les communes autour. "C'est une expérience vraiment intéressante. J'ai participé à la préparation du terrain, aux semis, et aux autres opérations, comme le désherbage". L'agriculteur a aussi rencontré les semenciers, et pris part aux différentes visites qui se sont tenues en novembre et mars, pour le suivi des cultures. "Cela m'a fait réfléchir sur mon approche, et les techniques que j'utilise".

Parler technique

En dehors de ces résultats variétaux et de conduite, la plateforme, c'est aussi un moment important de convivialité. "C'est important de voir nos adhérents, comme lors de l'assemblée générale en décembre. On parle de technique, mais aussi de matériel" se félicite Emmanuel Massicot. Le président de COC explique que pour la première fois, un village fournisseurs a été installé, avec du matériel en démonstration, comme le robot Cyclair, le trieur à façon et le nettoyeur de panneaux photovoltaïques de Copresto. "Il y a toujours beaucoup d'interrogations des agriculteurs. Ce sont des échanges pratiques qui permettent de se remettre en question." A noter que des panneaux d'informations avaient aussi été apposés à proximité de la parcelle qui accueillait les céréales à paille. Dans une zone assez urbanisée, l'objectif était de vulgariser les techniques et de désamorcer tout conflit avec le grand public. Des ruches avaient aussi été positionnées sur la parcelle d'oléagineux.

L'autre intérêt de ce moment, c'est aussi de découvrir les éventuels compléments de prix. "Nous distribuons 6,1 millions de compléments de prix. Ce qui représente une moyenne de 10 €/ha, avec des différences évidemment selon les cultures" détaille Ulrich Housseau. Un montant significatif, vu le marché (voir les montants, versé le 19 juin, dans les tableaux ). "On avait déjà versé des prix d'acompte performants. Nos diversifications comme l'usine contribuent dans notre enveloppe distribuable". Une bonne nouvelle qui n'empêche pas le directeur de s'inquiéter de l'impact des retards de semis, qui vont aboutir à des retards de trésorerie. "La récolte d'automne sera longue et il faudra attendre pour les rentrées de trésorerie et pourtant, il faudra acheter des semences !".

Tendance des marchés

"Depuis 15 jours, les cours remontent, et redeviennent rémunérateurs" se félicite Ulrich Housseau. Ce qui influence actuellement les cours, c'est le weather market. "La météo n'est pas favorable en Russie, Amérique du Sud et du Nord" commente Pierre-Adrien Flages, directeur général adjoint : excès d'eau ici et sécheresse ailleurs. "Dans le même temps, en Inde, qui est un gros importateur, se pose la question de la baisse des taxes de douane. Tout le monde achète par précaution !". La question des rendements se pose donc désormais : s'ils sont mauvais à l'autre bout du monde, les cours devraient se maintenir. "Mais il nous faudra aussi des rendements, ici " conclut Ulrich Housseau.

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