De nouveaux producteurs de fromages de chèvre intègrent Résalis
Cinq producteurs fermiers mettent le pied à l'étrier de Résalis, la centrale d'achat de produits locaux des cantines. La Fresyca accompagne leur démarche.
Arrivée là parce que « j'aimerais que toutes les assiettes des collégiens des Deux-Sèvres contiennent des fromages de chèvre ou de la viande caprine du département », Colette Balland était autour de la table lors d'une réunion organisée par la Fresyca (Fédération régionale des syndicats caprins). Depuis un an, « nous avons engagé un travail dont le but est de lever les freins qui existent et de montrer que Resalis est une opportunité intéressante », explique Virginie Venot Bonnet, animatrice de la Fresyca.
En 2014, un seul producteur avait répondu à l'appel d'offres. Cette « sous-représentation » est le point de départ du travail collectif qui « entre aujourd'hui dans l'action », puisque cinq producteurs intègrent le catalogue.
L'action d'adhésion reste du ressort du producteur. « Nous sommes là pour faciliter les choses », par exemple « savoir comment communiquer avec les partenaires » de l'organigramme (élus, cantinières, parents...), ou déterminer quel panel de références est le plus pertinent. « Le principe est que le producteur le plus près du point de massification en mesure de le faire, livre le produit commandé », explique Claude Imbert, le producteur précurseur présent à la réunion pour partager son expérience. Pour avoir une harmonie et que cela soit « plus simple », quatre types de fromages ont été retenus : « la bûche, le chabichou, le mothais et la tomme », liste Virginie Venot Bonnet. « Il y a des filières, comme le pain, où ça fonctionne bien. Nous avons un retard à rattraper » afin de valoriser un outil « qui est en place et qui fonctionne. » L'éleveur de Pompaire, qui obtient déjà 5 % de son chiffre d'affaires par le biais de Résalis, reprend : « il y a besoin de relancer la motivation des acteurs » et qu'une augmentation de la demande fasse entrer de nouveaux producteurs.
La Fresyca estime qu'une dizaine de fournisseurs potentiels se sont déjà montrés intéressés, en espérant un effet boule de neige grâce aux cinq premiers. Selon les prévisions avancées à la réunion du 14 mars, dans les établissements où cela fonctionnera, il y aura du fromage de chèvre local une à deux fois par mois.