Loisirs
Déconfinement : les parcs de loisirs se préparent à redémarrer
L’arrêt a été brutal pour les parcs de loisirs des Deux-Sèvres. Depuis le 17 mars, premier jour du confinement, plus de visiteurs dans le jardin du Nombril du Monde, dans les manèges du Parc de la Vallée, dans les bois de Zoodyssée.
L’arrêt a été brutal pour les parcs de loisirs des Deux-Sèvres. Depuis le 17 mars, premier jour du confinement, plus de visiteurs dans le jardin du Nombril du Monde, dans les manèges du Parc de la Vallée, dans les bois de Zoodyssée.
« On se pensait un peu loin de ça », avoue Lise Bourasseau, chargée de communication au Nombril du monde, une association culturelle située à Pougne-Hérisson. À la mi-mars, toute l’équipe s’activait pour lancer la saison, avant la fermeture du jardin le 17 mars.
Dans la vallée de l’Argenton, les attractions du Parc de la vallée sont elles aussi à l’arrêt depuis deux mois, tout comme les travaux. Seul le téléphone reste branché pour répondre aux questions des clients. Après un faux espoir de réouverture le 11 avril, Tristan Mercerolles, le directeur du parc, se garde de donner une date de reprise.
Près de la forêt de Chizé, les équipes de Zoodyssée s’étaient préparées au confinement, en lien avec le réseau national des parcs zoologiques. La déception a été de voir la dynamique s’arrêter, après deux ans de progression des visites.
Un lien maintenu
Grâce aux réseaux sociaux et aux applis de visio-conférence, les équipes ont maintenu le lien. « On a pu se serrer les coudes pour maintenir l’ambiance du Nombril », se réjouit Lise Bourasseau. Lancement d’un concours d’écriture pour les enfants, photos des naissances au zoo, les structures sont restées en contact avec leur communauté qui, en retour, a envoyé des messages de soutien et de solidarité.
À Zoodyssée, le printemps est un moment d’observation important pour les soigneurs vétérinaires. Bébés bisons, mouflons, chèvres poitevines et auroch ont pointé leur museau, pendant que les outardes et perdrix s’adonnaient à des parades nuptiales ou couvaient leur ponte. Afin de maintenir un fonctionnement optimum sept jours sur sept, deux équipes se sont relayées. Pour l’alimentation, « le zoo fonctionne avec 80 % de fournisseurs locaux. On n’a jamais eu d’inquiétude pour été livré en temps et en heure », assure Guillaume Romano, le directeur du zoo. Les travaux d’aménagement du parc pour créer des ambiances « nordique » et « forêt imaginaire » ont pris un peu de retard, à cause de rupture des fournitures en matériaux. Les visiteurs auront tout de même de quoi apprécier les 92 espèces.
The show must go on
Après les annonces du gouvernement sur un plan Marshall pour relancer le tourisme, l’heure de la réouverture approche, ou a déjà sonné pour certains lieux touristiques. Les visiteurs peuvent à nouveau admirer le spectacle de la nature depuis le 20 mai à Zoodyssée.
La réouverture implique une préparation rigoureuse pour mettre en place des mesures sanitaires drastiques : sens de circulation fléché, distributeurs de gel hydroalcoolique, points d’eau avec savon, désinfection régulière des surfaces… Pour faire face, le Parc de la vallée va tripler son équipe d’entretien. Les attractions seront nettoyées à chaque passage. Tristan Mercerolles évalue le coût de l’équipement entre 60 000 € et 90 000 € pour deux mois. Avec la perte d’un quart du chiffre d’affaires, il espère être aidé par le Département ou la Région. « Le principe, c’est de ne pas faire une année blanche. On pense que les gens sont impatients d’aller dans un parc de loisirs », assure-t-il.
Avec 80 000 visiteurs en 2019, il espérait approcher les 100 000 cette année. Les nouvelles attractions à destination des plus petits, comme le mini bateau pirate et la mini roue, seront prêtes pour la réouverture.
Appui sur le réseau
Le Nombril du monde, qui est à la fois un jardin, un petit lieu culturel, mais aussi un bar associatif, espère rouvrir le 2 juin. Avec ses 3 000 mètres carrés d’espace extérieur, les mesures vont surtout porter sur les files d’attente et l’accueil.
Impacté financièrement par l’absence des scolaires et la fermeture de la restauration, l’association cherche à réduire le coût des fournitures, en s’appuyant sur son réseau de bénévoles pour fabriquer des masques en tissu. Pour fêter les trente ans de l’association, l’équipe a revu le programme du festival du 14 et 15 août prochains, en espérant qu’il soit maintenu. Depuis mi-avril, elle réinvestit peu à peu les bureaux. « L’objectif d’une réouverture nous motive, ça donne envie de survivre à ça », confie Lise Bourasseau.