Dégâts de gibiers : les battues aux sangliers avancées au 1er août
Comme les maïs, les dégâts de gibiers sont en avance cette année. La chambre d’Agriculture de la Charente, appuyée par la Coordination Rurale, a demandé une avancée des battues aux sangliers au 1er août pour en limiter l’impact. De quoi réveiller un peu l’animosité avec la Fédération de Chasse...
La préfecture a répondu favorablement à la demande de la profession agricole initiée par la chambre d’Agriculture, et appuyée par la Coordination Rurale. L’arrêté relatif à la chasse en battue du sanglier du 1er août jusqu’au 14 août est sorti, au lieu de commencer le 15 août.
« Les dégâts sont plus précoces du fait des gros coups de chaud de juin. Les maïs sont arrivés au stade laiteux, celui de grande gourmandise pour les sangliers. On a été alerté par des producteurs des dégâts à partir du 20 juillet», explique Frank Olivier, président de la CR 16 et élu de la chambre.
«Personnellement, je pense qu’il faudra un petit complément à l’arrêté. La compréhension n’est pas toujours immédiate. L’arrêté nous a été adressé accompagné d’une lettre de la fédération de chasse qui met en cause la chambre d’Agriculture en disant qu’elle est dans la polémique. Je ne comprends pas pourquoi elle dit cela alors que notre demande va dans le sens d’une économie des dédommagements des agriculteurs. Je vais demander une explication à la fédération.»
Les secteurs les plus touchés sont toujours les mêmes : Mouthiers-sur-Boëme, Pranzac, Cherves-Chatelars, Chasseneuil, Feuillade...
Trouver un équilibre
De son côté, la Fédération de chasse de la Charente dit avoir accepté cette demande de l’administration tout en fixant «un cadre précis».
Pourtant, Yoahn Delage s’interroge sur l’interprétation que fait la Fédération de chasse de l’arrêté préfectoral : «Sur le formulaire de demande, la Fédération indique que les battues sont autorisées dans les parcelles de maïs alors que l’arrêté précise qu’elles peuvent se faire dans et à proximité immédiate des parcelles de maïs.»
Le céréalier aimerait que la Fédération montre davantage de volonté à régler ce problème. Chez lui, aux alentours de Pranzac, toutes les parcelles de blé, orge et maïs sont concernées par les dégâts de gibier. «C’est la première année que j’ai autant de dégâts. Sur une parcelle de 1,5 ha, le ragondin, le blaireau et le sanglier y sont passés...
...Retrouvez notre article en page 5 de notre édition du 3 août.