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Don alimentaire
Depuis 2013, plus d’un million d’œufs donnés aux banques alimentaires

En lien avec la journée mondiale de l’œuf le 9 octobre et celle du don alimentaire le 29 septembre, l’UGPVB a remis un quatrième don de 100 000 œufs aux banques alimentaires le lundi 5 octobre, en partance du centre de conditionnement Pampr’œuf. 

Éric Guellaff (président de la section œuf à l’UGPVB), Philippe Bardoz (directeur général de Pampr’œuf / Ovalis), Gilles Guillaume (animateur de la section œuf) et Joseph Chauvin (vice-président de la BA de Vendée). Deux camions vont livrer 100 000 œufs à dix Banques Alimentaires réparties dans les Pays de la Loire et la Bretagne.
© Léa Calleau

En mars 2020, la section œuf de l’UGPVB(*) a franchi le pas du million d’œufs remis aux Banques alimentaires (BA) du grand Ouest, qui regroupent les régions de Bretagne et des Pays de la Loire. Engagé depuis 2013 dans cette démarche, cette section regroupe onze organisations de producteurs, soit 21 millions de poules pondeuses, ce qui représente presque la moitié de cet élevage en France.

Rester solidaire pendant la crise

À l’origine de cette générosité, c’est une crise qui frappe les élevages de poules pondeuses de Bretagne en 2013. La filière bat de l’aile : les prix chutent, les débouchés sont fermés. Lors de manifestations, des éleveurs détruisent des centaines de milliers d’œufs. Une réunion de crise se tient à Rennes, avec le ministre de l’agriculture de l’époque, Stéphane Le Foll. Outre les mesures visant à réguler la production, la profession est invitée à participer au don alimentaire. « Ensemble, aidons l’homme à se restaurer », devient le message porté par la filière, qui continue de se battre, tout en restant solidaire.

Des dons sont régulièrement effectués jusqu’en 2016, date anniversaire des trente ans des BA. À Pâques, une convention est signée avec l’UGPVB pour un engagement sur trois ans, à raison de deux dons de 100 000 œufs par an. « Ce sont des œufs calibrés, prêts à l’emploi, comme les œufs du commerce », tient à préciser Philippe Bardoz, directeur général de Pampr’œuf / Ovalis, l’un des OP du groupement, basé à Pamproux (79).

Ces œufs, facilement remis par boîte de dix aux bénéficiaires, constituent un précieux apport de protéines, ce qui manque souvent dans les dons réalisés pour les BA. De catégorie 3, ils sont produits dans des élevages en cage. Pour Philippe Bardoz, la qualité est la même que pour d’autres modes d’élevage. La fin des cages prévue en 2025 par l’Union européenne ne remettra pas en cause les dons.

Des bénéficiaires en hausse constante

Ce sont 185 000 personnes qui bénéficient des dons par l’intermédiaire des dix BA du grand Ouest. « Un chiffre en augmentation constante, témoigne Joseph Chauvin, vice-président de la banque alimentaire de Vendée. Avec la crise sanitaire, ce sont 30 % de bénéficiaires en plus. Des étudiants, des personnes immigrées ou d’autres qui se retrouvent au chômage. »

Les banques alimentaires font aujourd’hui face à une nouvelle difficulté : la baisse constante des volumes proposés par les entreprises de l’agroalimentaire. « Dans une optique de réduction du gaspillage, elles fabriquent au plus juste ». Il leur faut alors solliciter directement les producteurs.

Malgré les crises, le retraité bénévole veut demeurer optimiste. « La Banque alimentaire existe depuis trente ans et a toujours fait face, assure Joseph Chauvin. Il est primordial de renforcer la lutte contre la précarité ». La collecte nationale des BA aura lieu les 28 et 29 novembre.

(*) Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne.

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